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Lise

Lise

Avant


L'a-t-elle vraiment aimé ? Possible. Elle éparpillait dans son logis d'étudiant, les premiers temps, des petits papiers couverts de " Je t'aime ". L'a-t-elle épousé après une déception ? Parce qu'il acceptait facilement ses explications compliquées ? Elle prétendait qu'il était son premier amour. L'était-il ? Rien n'est moins sûr. L'a-t-elle épousé par intérêt ? A réfléchir.
L'avait-elle épousé par dépit ?
Elle l'a plutôt poussé vers l'artisanat lorsqu'il était étudiant. Elle l'avait un peu influencé dans le choix de son métier. Croyait-elle récolter de grosses sommes ? Était-elle persuadée qu'à travers une entreprise, elle aurait un intérêt financer certain, confondant recette et bénéfice ? Will avait aussi des parents assez attentifs aux besoins de leurs enfants. L'avait-elle compris ? Tout cela était déjà à ses yeux précieux.

A cette époque-là, Will sortait d'une longue maladie. Il n'avait pas non plus trouvé le courage de reprendre ses études et était bien trop amoureux  pour faire attention à ses intérêts prioritaires à long terme.
Pensait-elle retenir un homme captif destiné seulement à lui donner des plaisirs  intenses et illimités ? Au début elle espérait sans doute le changer tellement il semblait sincère et amoureux, presque docile. Lise était une incorrigible romantique. Elle révait d'une grande passion amoureuse, comme on en voit au cinéma ou dans les romans, avec un homme beau, prêt à se mettre à ses pieds, fou d'elle. Pour ses défauts, car tout humain a des défauts, elle avait le même but que sa mère : faire changer cet homme. Jamais elle n'aurait envisagé changer elle-même ! Dans le secret de son coeur, elle restait persuadée que beaucoup d'hommes la désiraient.

Et lui, comment avait-il pu s'éprendre d'elle ? Dès le début il avait espéré faire du vélo avec elle dans la campagne. Ils étaient allés acheter un beau vélo pour elle. Mais déjà, elle avait menti sur sa taille. Will s'était même fâché au magasin et le vendeur avait pris la parti de la jeune épouse ! Elle avait cet air candide  qui est un sérieux atout quand on veut flouer les gens. Son charme opérait car son principal atout atout était d'envoûter par son langage qui coulait fluide comme de l'eau, dit le plus souvent avec une voix douce et répété à l'infini jusqu'à ce que la personne en face ou au téléphone baisse sa garde et se laisse finalement manipuler. Première promenade , elle était tombé. le vélo était trop grand pour elle et ! Il n'avait plus jamais servi. Elle parlait à tout le monde, à tout moment, se faisait apprécier et bien souvent rêvait tout haut en déformant la réalité. Mais elle avait une façon bien à elle de considérer que la vie des autres et leurs problèmes pouvaient être ignorés pour satisfaire ses propres besoins.
 Très vite, elle fut enceinte. Will en fut tellement heureux ! Son bonheur faisait plaisir à voir.

Pendant

Surprenant... son premier emploi, Line l'a voulu à Paris ? Attrait de la capitale ? Envie de vivre un certain temps dans l'appartement  ( rue du faubourg St Honoré ) des beaux parents qui avait servi pour les études de leurs filles. Elle avait harcelé ses beaux parents pour qu'ils renvoient le locataire et lui laissent le logement gratuitement et en attendant, elle avait vécu dans un immeuble douteux d'un quartier douteux.

Will, séduit par la vie au grand air, répugnait à passer des examens et à aller travailler à Paris par exemple.
- Je me plais tellement dans les bois de ma région.
C'est de cela que Lise souhaitait dès le début le priver, pour l'insérer dans la vie trépidante des villes. Plus tard elle avait accepté de vivre dans le Sud Ouest.

 A  propos d'argent, déjà elle se faisait remarquer.  Elle essayait de convaincre le comptable d'utiliser le compte en banque de la société pour son profit personnel.  Elle devait croire ses beau-parents plus riches qu'ils n'étaient. Elle avait détesté ses beaux-parents parce qu'ils ne lui avaient pas acheté la maison de ses rêves.
Au début, elle avait choisi un appartement. Le plus cher d'ailleurs parmi les offres, près des lycées comme elle le souhaitait. A l'époque, elle voulait un appartement, plus facile à entretenir.
 Quand sa soeur avait eu une maison, elle qui n'en voulait pas justement pas pour ne pas avoir trop à faire... , elle  avait voulu une maison. Il fut donc question d'une maison, de la maison dont elle rêvait soudain. Pour cela il fallait de l'argent. De l'argent économisé. Or, elle dépensait tout ! Lorsque ses beaux-parents proposaient quelque chose, elle ricanait qu'ils faisaient des économies ! et elle avait fini par choisir une grande maison très chère à Ulzac, dans un quartier très style, hors des moyens de ses beaux-parents. Ils avaient bien sûr refusé. C'était impossible à réaliser. Les parents de Will refusaient la spirale de l'endettement et par conséquent se battaient pour lui et pour eux pour ne pas avoir de crédits. Crédits qu'on leur aurait refusé de toutes façons, vu les antécédents de santé. Ils n'avaient plus l'âge de faire des emprunts, ils avaient eu plusieurs cancer et leur fils avait été malade et ne pouvait pas non plus. A l'époque, elle ne travaillait plus et son mari avec son entreprise ne pouvait pas se ruiner. Elle les avait haï de ne pas avoir acheté.  Certains sont dépourvus d'honneur, de freins pour leurs actes. Lise pouvait se transformer, faire paraître tour à tour affectueuse, confiante, sympathique lorsqu'elle avait obtenu ce qu'elle voulait et qu'elle réclamait comme un caprice d'enfant. Ou alors, au contraire, face à un refus, elle devenait distante, insolente, haineuse.

Will et sa famille n'étaient pas du style à se répandre en compliments. Will l'avait épousée, c'était sa preuve d'amour. Quelles preuves supplémentaires voulait-elle ? Sa belle-famille était réservée. De toutes façons, elle détestait ses beaux-parents sauf en périodes de cadeaux possibles. Elle disait à sa belle-mère : " Regarde-moi dans les yeux quand je te parle. " Ma mère sait s'occuper des enfants " comme si sa belle-mère qui avait été prof et qui avait eu 3 enfants ne savait pas... Ils en avaient gros sur le coeur eux aussi. Elle faisait vaguement des remarques sur le fait qu'on ne mangeait pas souvent des frites et trop de haricots verts par exemple. Alors que c'était justement le but pour contrebalancer ses propres repas trop dans le style américain !

Elle avait refusé un travail dans une torréfaction car elle prétendait qu'elle allait se faire harceler. Elle avait préféré un travail de ventes par téléphone.
Lise tomba deux fois enceinte et par la force des choses suspendit un peu ses activités. Dès la première fois, Will et elle avaient décidé de se marier. Pourquoi la belle-mère de Will était-elle réticente ? Avait-elle deviné les difficultés à venir ? Connaissait-elle assez sa fille et ses désirs de grande vie ? Avait-elle deviné le gouffre avec un amoureux de la nature avec un caractère assez trempé ? Elle accoucha et plus tard eut un deuxième garçon. Elle qui rêvait d'une fille pour la combler de vêtements chics !  A la naissance des enfants, elle avait pris un congé parental. Surprenant car elle n'aimait pas trop s'occuper des enfants. Pourtant disons à sa manière, oui ! Mais ils ne devaient pas crier, sauter dans une flaque, courir, monter sur un mur. Ils n'étaient que des poupons qui doivent manger ce qu'ils veulent comme cela ils ne protestent pas. Qui doivent faire la sieste longtemps, comme cela ils ne dérangent pas et qui passent de longs moments  au centre de loisirs. et à ce moment-là, elle commença à dépenser pour eux aussi. La grossesse l'avait un peu épanouie, mais elle avait tendance à à maintenir ses garçons, surtout le second à l'état de bébé qu'elle pouvait ainsi manipuler comme s'il s'agissait d'une poupée dépendante.  Elle voulait passer cependant pour la meilleure mère qui soit Elle aimait certainement ses enfants. cependant, s'ils avaient son amour dans l'abstrait, ils n'avaient pas toute sa vie. Et qu'elle n'ait pas toute leur vie lui importait peu. Elle aimait aller les chercher à l'école pour passer un bon moment dans la cour à bavarder de tout et de rien avec les autres parents. Ce n'était pas le " truc " de toutes les femmes, c'était le sien. Elle parlait alors de ses enfants adorables, elle les auréolait de 1000 talents. Les autres pères, les autres mères fondaient  devant son énergie verbale ! Même Will la trouvait exemplaire à travers ses dires. Elle l'envoûtait.
Pourtant il se tissa  entre la mère et le fils aîné une relation de conflits. Il avait de la personnalité et ne se laissait pas faire. Le second, lui, était plus habile pour lui faire croire qu'elle avait gagné. Elle résolut de les scolariser dans le privé pour les soustraire selon elle à l'influence délétère du public. Elle voulait que ses enfants conservent leur innocence, qu'ils soient préservés de tout, de la société, des beaux-parents qu'elle détestait, croyant son monde vrai et celui des autres faux. Et elle criait après ses petits, criait... tout en faisant croire aux autres que Will son mari, était en permanence coléreux.
Pourtant, le second garçon surtout, elle l'avait maintenu très longtemps bébé : mangeant des compotes, restant dans la poussette. Elle l'imaginait même plus ou moins handicapé. L'était-il ? Ou bien grâce à cela, elle obtiendrait des aides ?
Lise  a tout de suite méprisé la sœur de son mari.. Elle était jalouse de sa belle-sœur qui se contentait d'exister, qui aimait son métier, acceptait sa vie ordinaire, adorait ses enfants et s'en occupait beaucoup. Lise s'efforça de la dénigrer aux yeux de ses propres parents. Elle se mit en tête de faire rompre toute relation entre Will et sa soeur et plus tard même avec ses parents. Cherchait-elle aussi à l'isoler de sa famille ? Et elle ne confiait que rarement ses fils aux parents de son mari répétant que sa mère s'en occupait très bien que c'était son métier. Sa mère recevait des petits comme nourrice. Ses beaux parents étaient profs. Il n'était pas question de leur confier les garçons si ce n'est lorsque eux-même le souhaitaient. Sans doute pensait-elle qu'on choisissait son mari, pas sa belle-mère. Pourtant elle aurait dû l'accepter comme elle était; faire un effort. Mais chez ses beaux-parents, elle faisait comme si elle était seule et avait l'insolence de tout dédaigner comme si rester était une corvée.
Elle qui se considérait au même niveau que son époux pour gérer l'entreprise se mit à critiquer son travail. On aurait même dit, à l'entendre qu'elle faisait tout y compris sur les toits. Elle considérait finalement son homme comme une mauvaise herbe à arracher, à modeler selon ses désirs. C'était entre eux comme un bras de fer de silence pour lui, de paroles truquées, invectivées à l'infini jusqu'à saouler pour elle.
Deux mondes se heurtaient dans l'esprit de Lise. Le premier dans lequel elle vivait malgré elle; le second, idéal, bienveillant n'existait que dans son imagination. L'autre obsession de Lise : acheter de manière compulsive. C'était une sorte de boulimie de dépenses qui la poussait à acheter toujours d'autres vêtements de marque, du maquillage. Tout ce qu'elle voyait ou croyait à la mode ou pratique. Il lui fallait toujours plus, toujours plus beau, toujours plus grand, toujours plus cher.  D'où lui venait cette étrange obsession. De l'insécurité dans son enfance ?? Du divorce de ses parents qui l'avait rendue malheureuse ?? Will n'osait plus lui refuser ses caprices jusqu'au jour où la coupe fut trop pleine.
Elle arrangeait après la réalité de ses actes  à sa convenance.  Elle mentait tant et elle était si convaincante qu'elle persuadait les autres et  finissait par croire à ses propres mensonges. Elle mentait sur n'importe quoi, elle se contredisait et souvent, elle allait vraiment loin, trop loin comme lorsqu'elle voulait que Will et sa famille détestent par exemple la sœur de Will; ses raisons n'étaient d'ailleurs sur le moment pas très précises. Elle était jalouse. Pour les biens de famille, à coup sûr ??? Il ne lui vint pas à l'esprit qu'elle dépassait les bornes en faisant décider par le comptable une augmentation de salaire. Il ne lui vint pas à l'esprit que cette augmentation demandait un supplément d'effort, un supplément de fatigue de son mari et de ses ouvriers, pour un travail déjà dangereux et lourd. Elle qui n'avait jamais eu d'emploi régulier à temps plein. Elle voulait vivre. Elle voulait de l'argent. Presque rien d'autre ne comptait. Elle voulait qu'on lui promette monts et merveilles ! Même les voyages la décevaient. Au cours de la très belle randonnée à Marseille de Callelongue aux callanques, elle prenait un coup de soleil, s'épuisait pour une marche un peu soutenue, n'avait pas envie de voir un  lever de soleil sur le sable du désert marocain, à Merzouga. Elle n'avait pas aimé le Maroc. En Tunisie, ils étaient restés à l'hôtel. Ce qu'elle aimait par-dessus tout, en fait, c'était la relaxation, quelques visites culturelles, à condition de ne pas se surpasser. Rien ne lui plaisait à la campagne. Elle adorait le cinéma, les films mis en avant par les média, les livres à la mode, les sorties entre amis. Le seul bonheur de Will était de profiter dans ces moments-là de ses enfants.
Will sur ses chantiers avait froid l'hiver, trop chaud l'été et son travail était harassant, destructeur mais il ne se plaignait pas. Elle, le matin passait le plus clair de son temps dans la salle de bain faisant durer sa douche plus que nécessaire. Elle s'intéressait infiniment plus aux courses et aux rencontres qu'au ménage, bien qu'à cette époque-là, elle ne travaillât pas. Elle prétendait passer souvent l'aspirateur à cause de ses allergies. Elle ne faisait pourtant pas la poussière et leur intérieur se transformait peu à peu en porcherie. Mais comment l'aurait-elle pu dans ce désordre : les chaussures de l'entrée, et il y en avait plusieurs paires par personne, malgré le placard destiné à les contenir, les dossiers de l'entreprise qui occupaient la table de la salle à manger, les jouets des enfants qui débordaient des chambres avec châteaux, soldats... Il y en avait partout. Cela dérangeait Will. Et même lorsqu'elle étendait le linge, ses gestes n'étaient pas logiques. La table étant pleine de dossiers qui traînaient ( il y avait un bureau à l'atelier,  c'était sans doute trop loin ? ), elle posait la bassine par terre, se baissait régulièrement et au lieu de faire des tas pour chaque chambre, elle se déplaçait pour chaque vêtement.
Pour les repas, c'était souvent dans les fast foods ou des frites, des soupes prêtes ou qu'elle faisait avec des machines qui broyaient et cuisaient en y métant des légumes préalablement épluchés en magasin. Lise et son mari prenaient du poids. C'est alors peut-être que Will commença à réagir. Il se disait qu'il devait se mettre à un régime sérieux et se remettre au sport. Mais ce n'était pas avec son épouse qu'il pourrait le faire. Et en même temps, il évitait de plus en plus les scènes de ménage, cédait de plus en plus à ses caprices et avait l'impression de s'enliser. Il essayait par tous les moyens  de la satisfaire pour préserver ses enfants. mais l'appétit de sa femme grandissait avec les moyens obtenus. Elle devenait insatiable. Elle le poussait à acquérir tous les outils ménagers, dernier cri,  qui ne la satisfaisaient qu'un temps.  Sa famille voyait bien qu'il avait besoin d'aide, comme ils ne pouvaient plus avoir de crédit, ils essayaient de faire des petits cadeaux qu'elle méprisait, critiquait devant les enfants et rejetait bien vite.

Elle avait fini par trouver les moyens de faire filer l'argent en plus de son petit salaire, de celui de son mari, elle réussisait à avoir des avances sur l'entreprise, via le comptable et puisait même dans la tirelire que les grands-parents réservaient aux garçons pour leur avenir.  Ceux-ci avaient bien vu qu'avec elle les économies étaient impossibles et ils réservaient ce petit pécule pour leurs études plus tard. Elle vidait tous les comptes et son mari qui lui faisait confiance lui avait  confié les cartes de crédit et les codes. Elle envoyait ses enfants dans une école privée. Était-ce pour une meilleure éducation, musique comprise ? Etait-ce pour côtoyer des gens de " la Haute "  ?
Lise voyait ses rêves lui échapper. Pour une personne centrée sur la satisfaction immédiate de ses désirs, la gifle était magistrale. Son mari n'était pour elle qu'un simple artisan, elle ne l'écouterait plus. Le titre de son métier sonnait moins bien qu'avocat aux yeux du public. Elle mènerait sa propre vie en parallèle. Elle décréta qu'il lui fallait bâtir son avenir différemment. Elle se jugeait aussi douée que lui pour gérer une entreprise. Sauf qu'elle oubliait qu'elle était dyslexique ( ce n'était pas de sa faute mais pour une secrétaire, secrétaire de l'entreprise, secrétaire d'un parti politique !!! Je le répète, elle excellait à l'oral, au téléphone... )  et mauvaise en maths. Sauf disons pour compter ses revenus et faire glisser ceux de son mari et même ceux de ses enfants dans son propre compte.

Lise s'apitoyait beaucoup sur elle-même. Elle ne faisait pas grand-chose, mais à l'entendre, elle n'arrêtait pas. Elle trouvait que Will ne l'aidait pas assez pour les enfants. Pourtant il s'occupait des devoirs, de la lecture du soir, c'était lui qui coupait les ongles. Le tout après son travail harrassant sur les toits. Il avait dû mettre les couches, donner les biberons, jouer les baby-sitters disponibles et amener ses fils faire du sport, dès qu'elle était prise par ses activités qui étaient davantage la plupart du temps des loisirs. Alors qu'ils avaient une maison à Marseille, elle préférait les clubs très chers au bord de l'eau et dans des parcs fermés où les enfants libres ne risquaient rien. Elle avait longtemps été en congé parental. Pourtant quand ils n'étaient pas à l'école, elle les mettait à la garderie ou chez les grands-parents. Plus ses enfants avaient d'activités, plus elle était libre. Libre pour des rencontres ? Son équipe politique à laquelle elle se rendait seulle n'était qu'une couverture pour rencontrer entre autres son avocat. Elle partait avec ce président à Paris et c'était Will qui payait le voyage. Elle n'avait aucune patience avec ses fils, elle se montrait lunatique envers la famille : douce surtout lorsqu'on lui offrait quelque chose. Pour elle, l'entreprise de son mari n'avait d'importance que lorsqu'elle pouvait dépenser la paye. Quand les enfants étaient avec elle, elle criait sans cesse : ils ne devaient pas monter sur un mur, marcher dans une flaque. Si le grand courait le petit en avait envie, il tombait et c'était la faute du plus grand. La mère de Lise suivait ce schéma et trouvait le garçon " méchant " comme son père !!
Tout juste si elle ne prétendait pas monter sur les toits à la place de son mari. Elle se mit à se plaindre de son mari, à accabler non seulement son mari mais aussi son fils aîné de tous les défauts. Elle lui reprochait même de manquer de culture, voulant lui faire lire les livres qu'elle aimait. Elle arrivait même à le faire culpabiliser dans ce domaine alors qu'il avait fait des études supérieures, que ses parents étaient profs. Qu'il avait dans son enfance beaucoup voyagé... et s'intéressait à beaucoup de domaines culturels scientifiques, géographiques, sportifs, politiques ou historiques... mais peu aux films populaires récemment sortis, aux livres à la mode ou aux festivals
Il ne pensait qu'au travail : les devis, l'investissement, les ouvriers... Il rentrait fatigué et trouvait la maison en désordre, le repas pas fait. Il s'énervait sans doute, alors qu'elle était apparemment restée à la maison !? Elle lui reprochait ses soi-disant colères, son étroitesse d'esprit alors que c'était elle qui entrait dans des colères de plus en plus violentes et qui ne savait pas s'imposer de limites. Elle revenait sans cesse sur sa haine pour sa belle-famille qui ne l'avait pas aidée à acheter sa belle maison pourtant au-dessus de leurs possibilités car ils avaient plusieurs enfants, de nombreux petits enfants et surtout au-dessus de leurs moyens. Pour elle, ils auraient dû abandonner à leur sort les autres enfants et surtout la soeur la plus proche.  Elle refusait les visites surtout de la famille de Will. Elle essayait en toute occasion de la dénigrer, et surtout sa soeur. Pourquoi cette soeur ? parce qu'elle avait un fils ?  de dénigrer son compagnon, de dénigrer Will aussi auprès des autres. Lise pensait que son mari cherchait à la briser par ses critiques sur le ménage pas fait ou ses cris contre le fils aîné. Quand Will rentrait à l'appartement après une journée harrassante, elle l'accueillait désormais sans un mot, dans sa cuisine non pas absorbée par le repas, mais plongée sur son téléphone ou ses SMS.
Mais il avait renoncé.  Il est vrai qu'il avait un côté un peu timide, réservé. Il esquivait de son mieux les conflits. Il se repliait sur lui-même ou s'en allait. Il ne se disputait même plus avec elle et elle le houspillait chaque soir cependant sans relâche. Il ne se formalisait plus, il s'accoutumait. Au bout du compte, le soir, fatigué par son métier de couvreur, il laissait toujours à Lise le dernier mot pour avoir la paix. A la foire du livre, elle aimait rencontrer des personnalités et dépensait beaucoup. Will lui faisait confiance, il ne pensait même pas à l'idée de jalousie. Lui était direct et il faisait confiance.
Elle s'inscrivit à un parti politique dérisoire qui ne devait faire que du 1% aux élections et là aussi elle prétendait que beaucoup de voix avaient été obtenues grâce à elle. Cette
épouse avait de multiples activités  bénévoles qui lui permettaient de s'occuper mais aussi de rester longtemps loin de lui ! A plusieurs reprises, elle avait essayé de le prévenir mais il préférait ne pas voir clairement : " tu ne te fâches pas, mais je me suis fait " alpaguer ", ( ce n'était jamais de sa faute ) puis finalement, j'ai embrassé un homme parce que tu te mets parfois en colère. Façon de le mettre au pied du mur sans tout révéler. Elle parlait toujours de ses colères, pourtant devant la famille, les amis, devant pas mal de personnes, c'était elle qui se faisait entendre, qui élevait la voix.


Ce parti cachait bien d'autres ambitions moins honnêtes. L'avocat qu'elle fréquentait dans ce parti et elle avaient été à Paris ensemble aux frais de Will... Elle jonglait avec les différentes versions de sa vie.
Ses périodes d'abattement alternaient avec des périodes d'exaltation, surtout lorsqu'on lui proposait un bel appartement. Son enthousiasme bouillonnant lui faisait perdre le sens des réalités. Lui, en devenait insomniaque et elle, elle dormait beaucoup en période d'abattement, au contraire. Elle avait un côté complètement désorganisé. En plus de son désordre elle gardait sa propension à tout exagérer. Il croyait de moins en moins ses histoires. Elle était assez querelleuse sans élever la voix. Elle soûlait son époux de paroles. Elle voyait les choses d'un point de vue subjectif. Elle était trop centrée sur elle-même. Elle continuait à se fabriquer un monde imaginaire dans lequel elle obtenait tout ce qu'elle voulait. Elle avait même souhaité une belle maison hors de leurs moyens et avait haï ses beaux-parents de ne pas les aider à l'obtenir.
- Comment veux-tu acheter cette maison et avec quel argent ?
- Tes parents parlent beaucoup de nous aider mais on ne voit jamais la couleur de leur argent !
Le mari était un père attentionné, extrêmement affectueux avec ses garçons. C'était souvent lui qui surveillait ses enfants au cours des sorties ou des voyages. Confronté au fouillis de Lise, Will se contentait maintenant de battre en retraite, de s'occuper de ses garçons ou de se concentrer sur les poèmes qu'il s'était mis à écrire. C'était son refuge.

Leurs quelques points communs ne suffisaient pas à contrebalancer leurs nombreuses différences. Peu à peu le mari réalisait qu'il n'avait rien, mais rien, de commun avec elle. Leurs points de vue sur le monde n'auraient pu être  plus opposés. Jamais elle ne montait respirer l'air des montagnes et pourtant elle s'était prétendue sportive. Will adorait ses garçons, elle était plus réticente surtout avec l'aîné. Pour elle, un enfant ne devait pas être une corvée et pour cela, il devait obéir au doigt et à l'oeil. Elle criait sinon sans cesse après eux. Elle ne lui correspondait pas, mais pas du tout. Jolie peut-être, au début, mais elle était devenue grosse à force de mal manger. Elle n'aimait pas bouger. Ne parlons pas de sport. Intelligente ? Peut-être... Mais indifférente à autrui. Elle était coquette, mais pas tellement élégante. Un peu vulgaire avec son maquillage trop appuyé.  Sa garde-robe était  assez excentrique et désinvolte. Il lui fallait des clubs riches où les enfants sont pris en charge et où elle se " reposait ", elle rêvait de massages, de thalasso, de remise en forme... Will l'avait amenée au Maroc et elle ne s'était même pas levé pour voir le lever de soleil sur les dunes ! Rien de ce qu'il aimait ne l'intéressait. Lorsqu'il l'avait connue, il ne connaissait personne d'autre. Il ne pouvait pas ouvrir les yeux. Elle manquait apparemment de caractère contrairement aux soeurs de Will, mais sa monotonie, sa douceur apparente cachaient sa perfidie. Will se rendait compte que son mariage était en train de faire naufrage mais il avait peur pour les garçons. Il n'arriverait jamais à satisfaire sa femme. Cela l'attristait mais il retenait le plus possible les paroles dures qu'il sentait monter en lui, face à son attitude.
A plusieurs reprises elle raconta à son mari, pour le tester, que puisqu'il s'énervait, elle avait éprouvé le besoin d'embrasser un homme ! Puisqu'elle l'exigeait ainsi, lui,  malheureux s'était confié à ses parents, avait commencé à écrire des poèmes de plus en plus beaux parce que remplis de souffrance. Les doutes s'étaient insinués en Will et il commençait à ouvrir les yeux à découvrir ses mensonges.
Sous le choc, il s'était mis à écrire de plus en plus de beaux poèmes mais il ne réagissait pas encore. Par pudeur il ne s'ouvrait de ses problèmes à personne. Il réalisait combien ils avaient du mal à s'entendre. Comment se fait-il qu'au cours de l'existence, certains se tournent vers de gens finalement inintéressants pour eux ? Des gens qui ne leur font pas du bien ? qui se trouvent simplement avoir un jour croisé leur chemin ? Lise corrompait sa vie par le mensonge ( c'est plus tard qu'il devait le réaliser )  et le rendait en même temps chaque jour moins apte à réagir, ne serait-ce qu'à la quitter. Il aurait simplement souhaité qu'elle le laisse un peu tranquille.  Mais non, elle voulait qu'il s'adapte entièrement à ses désirs.
 Son fils encore trop jeune pour réaliser l'avait vu embrasser l'avocat dans sa piscine. Elle avait réussi à le persuader qu'il avait mal vu ! Et l'enfant, troublé,  ne disait rien pour ne pas faire souffrir son père.
Or ses beaux parents avaient une piscine. Jamais on ne l'avait vue se baigner ! Une piscine bien chaude où elle aurait pu jouer avec ses enfants. Non, elle préférait aller se baigner dans la piscine de l'avocat.
Son désespoir, il l'avait transposé dans de très beaux poèmes qu'il s'était mis à écrire. Il avait aiguisé sa plume et avait acquis dans ce domaine assez de savoir faire pour être choisi par quelques chanteurs ou pour être lu en public.

Parfois elle ne mettait même plus sa bague et peu à peu elle reprenait son nom de jeune fille. Un jour, elle décréta tout à trac qu'il fallait qu'ils parlent Will et elle. Will, toujours direct, toujours simple tombait des nues. Elle lui avoua avoir embrassé un homme. En cachette il en avait même pleuré. mais elle avait cassé définitivement quelque chose en lui et lui avait rendu un peu de lucidité
Était-ce un premier essai pour se débarrasser de lui ? Était-elle comédienne accomplie dans un mélodrame de série B ?

D

D'une seconde à l'autre, la vie peut basculer. Assez vite, mais après 10 bonnes années de mariage, tout de même,  de gros nuages noirs s'amoncelèrent à l'horizon. Lise n'avait jamais eu la fibre ménagère, contrairement à ce qu'elle disait. Will  se résignait , à regret, à voir, bien qu'elle ne travaillât pas le plus souvent ( soit à mi-temps, soit par intérim pour remplacements ), le désordre était permanent. La vaisselle, malgré le lave-vaisselle s'accumulait dans l'évier, des reliefs durcis restaient sur les assiettes abandonnées ici et là. Le sol, le plus souvent était jonché de jouets, de vêtements, de papiers. Bref leur intérieur était un vrai dépotoir et ils n'invitaient plus ni famille ni amis. Elle ne voyait même plus le désordre. Elle était tellement habitée par ses projets qu'elle considérait le ménage comme une perte de temps. Mais elle se lamentait de plus en plus sur son mariage ou alors elle s'imaginait gravement malade. Willl ignorait tout de la campagne de diffamation menée par Lise. Elle l'accusait d'être coléreux et pourtant en public, c'était elle qui criait sans cesse après les enfants et parce que Will ne les arrêtait pas sur le champ. Elle le voulait prévenant mais pour ses souhaits à elle et il ne faisait pas exprès, il ne voyait pas les choses comme elle. Leur mésentente le minait. Il se sentait disposé à réorganiser sa vie pour mieux s'occuper des garçons mais il ne savait pas qu'elle sortait déjà au moins avec son avocat. Elle se plaignait d'asthme, de divers maux encore et allait très souvent chez le médecin. Inouï  le nombre de visites médicales sans raison grave ou la somme de médicaments qu'elle prenait. D'ailleurs ses enfants étaient sans cesse hospitalisés surtout le Dimanche. Incapable de gérer les petits maux, elle allait aux urgences. Était-elle sincère ou se débarrassait-elle des enfants grognons ? Difficile à évaluer car elle était toujours capable d'inventer n'importe quoi, de travestir la réalité tout en ayant l'air sincère, pour vous convaincre de ses malheurs, pour culpabiliser son mari. Mais tout en ayant l'air naïf, tout en refusant d'y penser, Will n'était pas dupe. Il avait conscience de plus en plus d'un certain manque de tendresse chez Lise. C'était désormais le retour à la maison qu'il redoutait. Ils ne trouvaient désormais plus rien à se dire. Et c'était presque comme s'ils faisaient chambre à part. Au milieu  du naufrage de son couple, il n'essaya pas d'imposer sa présence à Lise. D'ailleurs inconsciemment des soupçons naissaient en lui. Malgré tout l'amour qu'il éprouvait pour ses petits, sans vraiment qu'il s'en rende compte, il se culpabilisait. Contrairement à Lise, il ne l'accusait pas, elle, spontanément, il essayait de comprendre. Il était déçu par son mariage, mais il réalisait qu'elle lui en voulait de plus en plus. Souvent, tous deux éprouvaient une colère rentrée qu'il transférait contre lui, contre sa soeur, contre ses parents. Elle c'était parce qu'elle ne dépensait pas assez à sa guise.
Lise ne renonçait jamais à ses rêves, à ses ambitions démesurées. Mais toujours devant sa famille, ses amis, la nouvelle compagne de Will, elle se plaignait de ses 1001 défauts. Ils peinaient de plus en plus à établir l'harmonie dans leurs rapports quotidiens. Aucun d'eux n'allait changer. Will avait peut-être une nature sérieuse, voire taciturne que la bonheur aurait pu épanouir. Aucun des deux n'aimait les conflits, les disputes et pourtant... Dès qu'une discussion menaçait de s'envenimer, elle se reculait, rejoignait ses doux rêves et lui se fermait dans sa bulle de mutisme douloureux. Lui aussi dans sa bulle était une sorte de rêveur inconscient qui lui donnait une nature accommodante. Il subissait peu à peu son joug, mais il commençait à mettre les pieds sur terre. Il réalisait qu'il n'avait jamais le choix des lieux de vacances, qu'elle achetait sans cesse des objets peu nécessaires.

- Je n'imaginais pas que nous pourrions nous séparer un jour, disait Will. Notre couple s'était désagrégé petit à petit. S'en est-elle rendu compte avant moi ?  Moi, j'étais prêt à tout pour sauver notre union. Si elle souhaitait davantage de liberté, pourquoi pas ? Ses tenues ?  Il n'osait pas s'en offusquer avant leur séparation.
C'est elle qui décida finalement de se séparer et qui fit les démarches pour obtenir les papiers du divorce. En fait tout avait été planifié, calculé jusque dans les moindres détails par elle et son avocat jusqu'au choix des avocats, parmi les connaissances de son copain, pour la procédure ! L'avocat, lui, par contre était marié et ne semblait pas vouloir demander, dans l'immédiat, le divorce... La décision avait donc été prise par Lise.
Will pensait que c'était idiot de divorcer, il plaignait le sort réservé aux enfants. Pendant très longtemps, il s'était persuadé qu'il avait tout de même réussi à consolider son mariage. Les parents de Will, qu'elle n'avait jamais appréciés, lui en voulaient maintenant de cette rupture, des souffrances de leur fils. Ils les avaient même aidés en leur offrant  une très longue croisière pour leurs 10 ans de mariage, 15 ans de vie ensemble... Ils leur avaient tout payé, même leurs sorties. Ils leur avaient aussi laissé, en cas d'urgence leur carte de crédit sur laquelle elle avait osé puiser pour des suppléments absolument inutiles. Les caprices de Lise se révélaient épuisants. Elle seule gardait son calme et parlait, parlait comme pour endormir tout le monde.
Maintenant Lise semblait pressée de régler les formalités du divorce. Will non plus ne traina pas pour le plus grand bonheur de Lise, sur le moment qui semblait très impatiente d'en finir avec son mariage. Dans quel but ? Pour hater un second avec un homme plus riche ? plus élevé dans la société ?
Et cette fois, il l'avait prise au mot. 
- Ok, divorçons !
Il fallait maintenant que pour une fois il réfléchisse à ce qu'il voulait, lui, et non pas à ce qu'elle voulait, elle. Il réalisait qu'il se refermait de plus en plus, qu'il faisait passer en premier ses volontés, ses désirs. Moi aussi songeait-il, j'ai des besoins et personne n'en a tenu compte depuis trop longtemps. pas même lui.  
Peu de temps après, ils signèrent tous les deux sans hésiter. Quelques mois plus tard ils étaient libres l'un de l'autre. A choisir, Will aurait préféré ne jamais revoir Lise et couper les ponts avec elle. Mais il y avait les enfants et le travail de celle-ci à l'entreprise. Comme toujours, elle cherchait quelque chose d'avantageux pour elle. Elle avait réussi à faire accepter tous les torts à son mari qui n'avait fait aucune difficulté, ne connaissant pas les vrais dessous de l'affaire ! Son attirance pour la jeune Lise s'était évaporée.
Quand il en eut assez de ses roublardises, il choisit  de rencontrer d'autres femmes plus proches de lui par les goûts et le tempérament. Le divorce se présentait comme un ultimatum comme lorsqu'elle avait avoué embrasser des hommes. Du genre ou tu arrêtes de chercher des amis ou des amies ou je divorce. S'il ne l'avait jamais critiquée en public, il commençait à mal supporter qu'elle lui donne des ordres à tout bout de champ. Surtout pour faire obéir les garçons après lesquels elle criait toujours pour des riens.

Grâce au sport qu'il reprenait petit à petit, fier d'y aller accompagné désormais de son fils aîné,  il retrouvait son équilibre, sa personnalité. A côté de Lise, il venait de découvrir une femme plus chaleureuse, plus pétillante de caractère, plus sportive.
Finalement, elle n'était pas du genre à quitter un homme sans en avoir un autre en réserve, voire plusieurs. Elle se sentait aussi capable de se remettre en chasse. Lise lui avait déjà mis le grappin dessus. Depuis quelques années d'ailleurs alors que cet avocat était marié. Allait-il l'épouser ? Comment avait-elle réussi à le persuader ? Et pourtant cette femme n'avait rien d'extraordinaire...  Et surtout, elle ne semblait pas convenir au milieu de cet avocat. En attendant, elle prétendait lancer une micro-entreprise. Avec l'aide de son avocat ? Elle et lui avaient -ils finalement des atomes crochus ? A part cette politique aux réunions desquelles ils assistaient. Elle semblait d'ailleurs s'y ennuyer au possible. Mais elle y cotoyait des gens de la haute société. Son rêve de petit fille née dans une famille que le père avait quittée tôt et dont la mère gagnait sa vie en étant vendeuse d'abord dans la magasin de ses parents, puis chez un autre patron avant de devenir nounou.
 Et lorsque l'avocat avait souligné les torts de son mari parce qu'elle avait allégué qu'il était d'un caractère emporté alors que ce n'était que pure affabulation. Il élevait un peu la voix lorsque rien ne semblait fait alors qu'elle restait à la maison. Il cherchait à discipliner, pas à brutaliser. Mais l'avocat, ami de l'ami de Lise lui avait fait honte. Elle-même répandait parmi ses nombreux amis que son mari était emporté, mais elle, elle n'avait rien de plus pressé que de confier ses enfants à des grand-mères, des nounous ou même à des garderies. Et pourquoi faisaient-ils autant de sport si ce n'est pour les occuper et la libérer ?  Pendant ce temps, elle faisait les lieux et les magasins mondains
Lise, incapable de s'adapter au mode de vie de son époux et de sa famille, s'ennuyait. Elle voulait jouer les grandes dames Comme la franchise n'était pas sa vertu dominante, alors qu'elle paraissait au contraire aux yeux de son mari si  sincère, celui-ci ne le réalisa que très tard. De plus, elle était libre dans le choix de ses activités, de ses loisirs, même de son travail puisqu'elle ne faisait pour l'entreprise du mari qu'un petit mi-temps. Même pour le divorce, elle l'avait berné en allant chez des avocats amis, qu'elle connaissait bien.
- Vous divorcez ? Que s'est-il passé? 
- Quelque chose a changé, mais ce n'est pas nous.  Nous sommes simplement arrivés à la conclusion que nous n'étions pas qui nous feignions d'être. J'essayais d'être quelqu'un que je n'étais pas. D'être l'homme que voulait Lise. Je me retenais pour exprimer ce que je pensais et je me coupais peu à peu de ma famille... Nous étions jeunes quand nous nous sommes connus, nous ne savions pas ce que nous voulions. Ma relation avec Lise ne peut plus fonctionner.
- Quelle que soit ta décision, nous te soutiendrons disait la famille de Will. 
Malgré ses dépenses inconsidérées, elle se sentait tout de même frustrée finacièrement. Les dépenses ne furent pas l'unique motif de rupture entre Will et Lise. Elle ne trouvait même plus aucune gratification dans sa vie conjugale avec un petit chef d'entreprise. Lassée de son mari dont les buts principaux étaient la bonne marche de l'entreprise et le bonheur de ses enfants.  Avide de cinéma, de festivals, elle s'ennuyait et elle à en voulait à tout le monde même finalement à ses enfants dont elle se débarrassait comme elle pouvait : école, sport, garderie. Elle ne trouvait pas de travail valorisant. Will en fut déprimé quand Lise avait avoué avoir embrassé un homme. Être déprimé c'est en fait se complaire dans les malheurs. Seul un autre vrai drame peut aider à  relativiser... Il fallait un autre grand choc pour le faire sortir de la déprime. Ce choc fut le divorce suivi de tout ce qu'il allait découvrir sur Lise.



 

Découvertes

Tout cela Will ne le découvrit qu'après coup, d'autant qu'il ne faisait plus vraiment attention aux histoires qu'elle racontait et que son subconscient avait régi en transposant sa colère contre sa famille, sans raison valable, seulement parce que le bavardage incessant et les récriminations, même douces et monocordes, de sa compagne le lui dictait. Puisqu'elle l'exigeait, il avait cessé d'élever le ton. Mais  il sentait le besoin de se détendre. Il avait commencé à faire un régime, s'était remis au sport. Lise de son côté, alors qu'elle ne travaillait depuis quelques temps que par à coups se plaignait amèrement de son " égoïsme " . Pourtant, il s'occupait de plus en plus des enfants mais comme toujours, elle gardait l'impression de s'en occuper seule. Elle n'avait pas assez de temps à elle, pour ses courses, pour ses dépenses, pour ses rencontres et ses loisirs ... Will était bien de par sa nature un peu solitaire. Est-ce de l'égoïsme quand on rentre épuisé du travail ? Même alors qu'elle se révoltait, parlait de divorce, elle continuait à contôler les faits et gestes de son mari.

Les parents de Will étaient partagés face au divorce. Ils étaient écoeurés à l'idée qu'elle risquait d'avoir la garde des enfants et que leur fils allait souffrir affreusement. Mais ils réalisaient à quel point leur fils était malheureux avec Lise. Plus le temps passait et plus leurs relations se distendaient. Ils prenaient leurs loisirs séparément et finalement l'avantage était d'éviter les discordes.
L'excès d'amabilité pour les nantis  cachait une grande part de fausseté. Elle avait une double personnalité. Dès le début peut-être même avait-elle une double vie. Il était difficile de rencontrer quelqu'un de plus convainquant.  Elle savait si bien s'y prendre que c'en est attristant. Pendant des années avec sa voix monocorde et insistante elle avait mené son mari par le bout du nez.
La sécurité financiere que lui avait apporté son mari. C'était ce dont elle avait besoin et derrière, elle cachait une vie dissolue. L'Argent, voilà le grand mot. Elle était partie vers son avocat amoureux qu'elle fréquentait depuis plusieurs années, elle avait fait ses bagages sans omettre d'emporter les vêtements de marque que son mari avait payés. Elle prit même avec elle tout le contenu de la carte bancaire dont elle avait le compte et laissait son mari pour deux mois sans salaire alors qu'elle avait son propre revenu. Grâce à sa ruse, il s'était retrouvé dupé, délesté au point qu'en repensant aux erreurs commises qui l'obsédaient, il se demandait parfois comment il avait pu être aussi fou, aussi inconscient.
En restant plus de temps avec son entreprise, il aurait pu précipiter le départ de sa femme. Mais non. Elle avait trop de besoins d'argent, d'honneurs... Lui, n'avait pas voulu la blesser et pendant un moment il avait découvert son éloignement et il s'était senti désespérément seul face en fait à une personne manipulatrice et dominatrice qui avait du mal à accepter des limites à sa liberté, à ses dépenses et qu'il découvrait ...

Ses beaux parents l'avaient vue un jour toute ébouriffée, en pleine journée, dans son appartement. Ce jour-là, elle recevait un ouvrier et son beau père tenait à vérifier le travail. Il avait sonné, pas de réponse. Quelques minutes après, l'homme était descendu en s'habillant et c'est alors qu'elle était apparue " ébouriffée " .

Quand on regardait ce qu'elle aimait sur Facebook, on se retrouvait sur des choix comme : " bonheur ", " Fait ce qu'il te plaît " , " Père pas parfait et alors ! ". Toujours romanesque la Lise... En apparence seulement. Très calculatrice aussi allant jusqu'au vol.  Elle avait vidé pour deux mois les comptes de son mari et même puisé dans les réserves offertes aux enfants pour leurs études, plus tard, par les grands parents. Elle avait ouvert les comptes à son nom comme responsable de l'argent des enfants et elle s'était permis de tout puiser.
Lise divorcée tirait encore les ficelles. Elle tentait même d'interférer dans sa nouvelle vie. Non seulement l'argent, mais les avocats choisis pour le divorce étaient des amis de son nouveau copain. La version de la séparation qu'elle proposa aux avocats  différa de la réalité. G et sa nouvelle compagne réussirent à l'enregistrer. Elle connaissait son avocat depuis au moins 3 ans alors que G; ne connaissait sa nouvelle compagne que depuis 3 mois et que Lise avait souhaité le divorce.
Elle était très manipulatrice, au final. Elle n'arrivait pas à dire la vérité. Elle mentait sur tout. Et même G. lui avoua qu'il ne supportait plus sa façon de s'habiller.

 

Tout le monde essayait de remonter le moral de Will, même sa nouvelle compagne qui avait l'air très bien. Mais Lise agissait de façon horrible. Elle retournait tout contre son ex-mari.
 En fait elle était voleuse, menteuse, dépensière compulsive, arrogante et elle le trompait ( bien que les preuves soient difficiles à obtenir ) mais elle était avec au moins un autre homme depuis 2014. Elle n'a pas hésité à l'avouer. son mari devant ses aveux, devant son égoïsme monstrueux, avait soudain eu envie de la gifler. Ces hommes qui auraient marqué sa vie, existaient-ils vraiment, jouait-elle avec la souffrance de son homme. Et puis il l'avait haïe. Floué, trompé... dix ans de sa vie gachés et même plus pensait-il.

ATTENTION
Internet regorge de photos d'elle avec cet homme restait à trouver les preuves aussi   et lui payait ses voyages à Paris avec lui ! Sous couverture de politique pour un parti qui fait du 1%. Drôle de loisir ! aux frais de son mari
Elle voulait déjà un enfant avec cet homme. Will lui a dit  : " si tu respectes un peu tes enfants, ne vis pas avec celui qui a détruit notre couple." Et elle a répondu " j'hésite entre 3 hommes " en fait. Plusieurs hommes comptaient donc pour elle. Will, devant une femme mariée ne se serait jamais permis un pas de plus. Elle, elle flirtait, entamait des liaisons secrètes. Peu lui importaient leurs fausses promesse, l'idée que peut-être ils n'avaient pas l'intention de tromper leur femme.  Ces hommes qui auraient marqué sa vie existaient-ils vraiment ? Ou animée d'une imagination rocambolesque les avait-elle inventés ?  Savait-elle elle-même faire la part du vrai ? son imagination les créait-elle purement et simplement ? La fantasmagorie avait toujours miné  son mariage car Will avait du mal à la croire coupable et il fermait les yeux sur beaucoup de choses. Lui, si franc, si direct, il ignorait qu'il se faisait manipuler.
Et elle prétend que son ex-mari est en tort. Il ne connaît sa nouvelle compagne que depuis 3 mois et n'a couché avec elle qu'après avoir vu les avocats !

Il semble qu'elle détestait sa belle-soeur et ses beaux-parents ... Pourquoi ? Elle a avoué ne plus vouloir les voir. Sans doute n'était-elle pas arrivée à tirer d'eux ce qu'elle aurait souhaité en obtenir et elle était jalouse de la soeur de son mari qui s'invitait souvent dans sa famille.

La nouvelle compagne du mari avait réussi à faire parler Lise par facebook. Elle savait qu'elle n'obtiendrait que des demi-vérités. mais... Et alors ? Line avouait seulement, dans la conversation, que l'avocat l'avait embrassée dans la piscine une fois. Elle utilisait le terme " alpaguer " ! Elle prétend s'être fait alpaguer. Ok mais elle déteste la piscine. jamais elle ne s'est baignée chez nous ou avec ses enfants. Quand on refuse la piscine des beau-parents et qu'on va chez un particulier marié, ne cherche-t-on pas à se faire alpaguer ??? Que fait-elle dans la piscine d'un autre ? Et si elle s'est fait " alpaguer " Pourquoi reste-t-elle avec lui ? Depuis 4 ou 5 ans alors que ce n'est pas pour son travail.

 
Ce n'est que plus tard qu'elle avouera être avec lui depuis plusieurs années. Loin d'être aussi beau que son premier mari, l'avocat était gras mais riche. Il possédait des biens immobiliers. Mais elle avait ajouté sournoisement que l'amitié aussi forte soit-elle peut tourner en amour, une semaine après la séparation d'avec son mari. Un peu rapide peut-être ??? Elle s'est un peu perdue dans ses aveus, un peu contredite. Elle avait réussi à dire qu'elle était amoureuse de l'avocat et que maintenant c'était à lui de faire ses choix.
- Non j'ai dit que j'étais amoureuse ? Non , je ne le suis pas, mais l'avenir est possible !!! Voila une des phrases typiques de Lise. Will maintenant rendait l'avocat responsable de la séparation. Il oubliait que Lise avait ses torts. Il ne pouvait s'empêcher de les haïr.

Bref avec sa sournoiserie, elle avait bien profité de son mari, s'était bien moqué de lui, l'avait bien trompé et lui avait pourtant donné tous les torts. Elle n'en sortait pas grandie pour autant ! L'avocat d'ailleurs, connaissait-il le véritable caractère de Lise ? Car si lui était confiant, Lise n'avait aucun scrupule. Beaucoup d'hommes selon elle se berçaient d'illusions, croyant qu'elle était attirée par eux. Elle le faisait croire, elle le croyait. Par eux ou par leurs revenus ?  Elle pensait qu'ils étaient prêts à se séparer de leur femme pour elle. Etait-ce eux qu'lle désirait? En prenaient-ils conscience ? N'étaient-ils qu'une échappatoire pour changer de vie et gagner plus ? D'un ton taquin, elle mettait l'avocat au défi de quitter sa femme et le traitait de poule mouillée ! Elle avait appris à cultiver l'ambiguïté avec habileté et continuait. A lui surtout elle s'était plainte des soi-disant colères de son mari. Avait-elle ensorcelé plusieurs hommes comme elle le prétendait ? Elle parlait même d'avoir un autre enfant avec son nouvel amant officel. mais qui serait-il ? Accepterait-il de quitter sa femme pour elle ? Serait-il enfin l'homme qu'elle attendait ? Celui qui la considèrerait comme un trésor !

Conséquences habituelles


Dans l’histoire il n'y a pas qu’une personne qui souffre. Tous souffrent : les enfants, la famille, la nouvelle compagne qui se dit prête à craquer car leur nouvelle relation est entachée de tristesse qu'elle prend pour des regrets... Il a du mal à oublier.
 Ses enfants risquaient de grandir en lui reprochant d'être responsable du divorce ! L'une de ses plus grandes craintes était qu'ils se mettent à adorer le nouveau compagnon de Lise et qu'ils finissent par le repousser complètement, lui. Il ne supportait pas l'idée surtout que ses garçons puissent aimer l'homme qui avait détruit son couple. En même temps il ne voulait pas les savoir malheureux
Il souffre de voir combien il s'est trompé et il ne vit pas, il ne revit pas. Mais c'est pas à cause d'elle, c'est surtout pour ses enfants qui vont être entre les mains de quelqu'un qui va le dénigrer devant eux.
Il ne pourra plus l'aimer car il a ouvert les yeux maintenant et il ressent combien il a été dupé. Il lui faut encore du temps. c'est encore trop neuf mais il tient à sa nouvelle compagne.
  Lorsque les enfants souhaitaient lire un livre ou plutôt que les adultes leur lisent un livre, le papa le faisait, il avait continué mais pas la maman. Le plus petit des garçons croyait même que sa maman ne savait pas lire. Ces enfants étaient sevrés d'attention aussi bien que d'amour. Lise n'avait jamais été capable de donner toute son attention au-delà de l'âge de bébé et elle avait maintenu le plus longtemps possible le petit garçon à cet âge où on peut faire de lui ce qu'on veut.

Le divorce demandé et obtenu. Will était si malheureux sans ses fils une semaine sur deux.  et encore plus de savoir que l'avocat qui était à l'origine du mal allait participer à l'éducation de ses enfants. La paix ne régnait pas encore. Elle lui reprochait, alors qu'elle ne voulait plus de lui, d'avoir cherché une nouvelle compagne. Elle tentait de décourager la nouvelle compagne de Will.  Les gens ne changent pas. Il ne faut pas se bercer d'illusions. C'était une manipulatrice  et elle avait trompé tous les membres de la famille. Will avait tout passé à Lise. Il lui avait même octroyé un salaire pour parfois deux coups de fil dans la matinée. Elle demeurait secrétaire de l'entreprise. Cette entreprise la renvoyait à l'univers qu'elle avait partagé jusqu'au bout avec son mari et ils étaient donc encore tous les deux dans l'affaire. Ce qui ne pouvait que bouleverser sa nouvelle compagne.
Mais cette fois, ils avaient tous bien compris que si soudain elle acceptait avec bien du retard les invitations de la famille sur facebook, ce n' était pas pour la famille mais pour consulter le journal !!!!
Elle cherchait un appartement mais vivait encore chez Will. Leur appartement restait le pire des capharnaüms. Il y avait des objets, des jouets partout.


La nouvelle compagne de Will ne savait malheureusement pas comment l'accompagner dans sa souffrance. Il ne fallait pas le forcer. La sincérité est sa qualité. La fermeture dans son monde son défaut. Elle ne se sentait pas très à l'aise avec cette histoire récente, d'autant que de son côté elle avait ses propres souffrances. Pourtant sans elle il serait perdu et peut-être était-ce réciproque ? Il fallait qu'il cesse de se dévaloriser et qu'il sache valoriser sa nouvelle compagne. Pour le moment, avec sa nouvelle compagne, il a l'impression de revivre.

Si Lise avait été après sa maladie, sa bouée de sauvetage, elle était la seule à cette époque-là. Sa nouvelle compagne, il l'avait choisie au moment de réaliser toute sa solitude. C'est un choix d'homme mur, conscient.
Vous êtes super je suis très heureuse d’avoir fait votre rencontre
Oui il est sincère
Je sais
Je te remercie. Ce ne sera pas facile au début, mais tu verras il sortira de sa bulle.

A midi, elle se faisait un plaisir de l'attendre pour manger. Il était de nouveau trés mal, il avait croisé des amies qu'il avait en commun avec Line et du coup avait essayé de rétablir la vérité car elle le faisait passer pour le méchant aux yeux de tous.  Elle disait à tous qu'il est méchant et ça le faisait souffrir. Elle n'arrêtait pas de planter des graines dans le cerveau des gens, à peu près comme on en jette dans les champs. Elle savait que ça ne marchait pas à tous les coups mais au nombre de graines jetées à la volée ça prendra assez... Elle se rappelait sans cesse à son souvenir et le souvenir lui venait bien trop souvent à l'esprit et le rendait parfois irritable. Elle commençait aussi à avoir mauvaise réputation pour certains et elle défaisait en même temps la réputation de son mari. Les gens se le figuraient comme une brute et ils étaient étonnés de le trouver aussi aimable. En sa présence, Lise se donnait des airs de biche aux abois. Comment les gens auraient-ils pu imaginer qu'elle mentait sans cesse avec aplomb. Tout ce qu'elle disait de son mari était non seulement faux ou simplifié, mais elle le disait comme si elle croyait elle-même à ses propres paroles. Les gens ne pouvaient que la croire davant son air si sincère.
  Puis, avec sa compagne, il s'était de nouveau fermé. La situation tournait souvent en rond. Elle espérait que ça allait passer. Quand il se ferme, c'est son refuge. Rien à voir avec elle se persuadait-elle.  Il découvre seulement à quel point elle peut lui faire du tort. Mais elle avait suffisamment d'expérience pour savoir que parfois, ce sont les hommes les plus honnêtes qui vous font vraiment du mal.
Elle ne peut lui enlever les images du passé, sa colère. Il bouillait face à ces découvertes, face à sa naïveté. Il parlait de se battre à faire peur, mais bien sûr c'était un coup de colère. Il lui fallait décompresser. Elle espérait tellement qu'il n'éprouve pas de regrets. Elle avait peur. Et pourtant c'est dans ces moments de détresse qu'il avait besoin d'une affection positive, d'un soutien moral. Rien n'est facile dans la vie bien qu'elle essayât à tout moment de paraître forte.
Non, impossible. Il était certainement malheureux pour ses enfants. Leur absence pendant une semaine sur deux lui faisait mal comme un apendice qu'on lui aurait ôté
L'autre s'interposait même après le divorce en permanence essayant  de le faire culpabiliser. sans ses interventions ils s'entendaient bien. Pour lui, elle avait fait beaucoup de choix, elle avait quitté sa ville, son métier... Il aurait fallu qu'il la livencie aussi et elle s'accrochait. La nouvelle compagne de Will en avait marre d'entendre parler d'elle. Il leur aurait fallu une évasion de quelques jours peut-être. Il ne fallait plus qu'ils leur lui ouvrent leur porte à l'improviste, elle allait leur pourrir la vie. Elle se faufilait et essayait même de renouer avec la famille pour mieux espionner.
Ou avec le besoin de prouver qu'elle était quelqu’un de bien. ?



La famille de Will était tellement contente que leur fils ait fait ta connaissance de cette jeune femme qu'elle la complimentait. Cela lui redonnait de l'espoir et la touchait.  Sinon, elle n'était vraiment pas bien et de plus en plus mal dans cette situation. Cela lui faisait très peur. La mère de Will pensait sincèrement que des personnes qui ont la capacité de créer ( car elle faisait de très beaux dessins ) étaient des personnes intérieurement riches.

 


A tous les deux ils espéraient remonter la pente.

Mais...
Will avouait parfois avoir encore des pensées pour Lise.
- Ça me fait trop de peine avouait sa nouvelle compagne. Elle qui se disait sincère qui avait tout abandonné : sa ville, son travail, restait démunie.
- Je comprends. Mais réfléchis cela ne vaut pas dire qu'il la regrette vraiment. Il ne sait plus où il en est tout simplement. C'est comme une jambe coupée. Il parait qu'on la sent encore. Moi je trouve qu'il a été honnête de te le dire.  C'est bien de lui ! Je comrpends que tu en souffres
- Je suis pas une roue de secours. Depuis qu’il me l’a dit ça me ronge ! Je n'arrive pas à accepter.
- Tu ne peux pas le reformater comme un disque dur. Je trouve qu'il est honnête. Il aurait pu te cacher ses pensées et mentir. C'est une marque de confiance. Tu connais Will après 10 ans de mariage. Il est marqué par la vie. Tu as toi-même un passé. Tu le connais avec les bagages de son passé. Des pensées sur le passé, cela est normal. Je ne crois pas qu'il l'aime encore. Il m'a même dit qu'il la haïssait parfois. S'il t'a amené dans les endroits qu'il aime le plus c'est bien qu'il avait envie de les partager avec quelqu'un qu'il apprécie. La vie n'est jamais simple. Tu ne peux pas effacer des pensées. Ces pensées ne sont pas nécessairement amoureuses. Il ne restait pas grand chose entre eux. Ses pensées sont des accumulations de souvenirs, de souffrances, de " qu'aurais-je dû faire " ? Mais cela m'étonnerait qu'il puisse revivre avec elle. Ils se parlent pour l'entreprise uniquement.

- J'ai des souvenirs, mais pas des regrets...
-  Regrets de quoi,  exactement.? Demande-lui ce que tu es pour lui. Peut-être qu'il regrette que ça n'ait pas marché tout simplement. Qu'il culpabilise à cause des enfants.
- Il dit qu’il m’aime, c’est la seule chose positive.


 - Tu dis qu'il t'"aime". S'il te le dit, c'est que c'est certain. Il ne ment pas.  Lise a cassé quelque chose en lui et c'est cette douleur qui le poursuit, pas son amour pour elle.
Je comprends ta souffrance, elle est humaine. Sa franchise brutale et mal exprimée n'aide pas. A force de vouloir être honnête il fait mal. Mais c'est énorme ces quelques mots qu'il t'a confiés. C'est la preuve d'une grande condiance... bien que maladroite. Il n'a pas pensé à ta propre souffrance, à celle que sa franchise pouvait déclencher. C'est comme cela que je vois les choses. Il n'y avait déjà pratiquement plus rien entre eux. Presque aucun goût en commun. Leur compréhension mutuelle était basée sur les mensonges de Lise. Si tu l'aimes, n'interprète pas. L'homme n'aime pas être humilié. Reste sur les faits et lorsque tu as des doutes, parle avec lui. Vous en avez besoin tous les deux pour redonner un sens vrai à vos pensées qui s'affolent.
Après un divorce, Il reste longtemps des traces  à l'intérieur de l'être humain. Peut-être aussi, tout simplement qu'il ne sait pas mettre les mots sur ce qu'il ressent. Mais il t'aime c'est important ! C'est très compliqué dans ses pensées. Mais je pense qu'il a voulu partager cette complexité d'où il a du mal à s'extraire lui-même.


Pour ce qui concernait Lise, ce n'étaient toujours que mensonges et ambiguïtés. Les enfants la disaient toujours avec son avocat. Elle prétendait que non !

Après leurs déboires, ils avaient besoin l'un de l'autre. Elle avait besoin d'être rassurée  pour avoir la force de croire dans leur nouveau couple. Pour le gars surtout les jours où il n'avait pas ses enfants, c'était alors comme une plaie dans son être. Mais à cause de LIne qui s'imposait sans cesse à lui, ses pensées étaient parfois ailleurs. Elle craignait qu'il la regrette alors qu'en réalité elle s'incrustait de force. Elle ne se laissait pas oublier. Lui au contraire réalisait tout ce qu'elle lui a fait : 15 ans de sa vie auxquels il s'était donné à fond qui s'écroulaient et il avait mal. Il avait trop de tritesse en lui. mais il avait peu à peu réalisé que sa compagne aussi avait besoin d'aide, qu'il devait aussi lui apporter de l'apaisement en sortant de ses pensées qui le perturbent, de son ancienne femme qui le déstabilise. Elle n'en revenait pas de penser que Will avait eu foi en elle. Mais il était bien formaté par elle.
Ce gars qui venait chercher son épouse devant l'immeuble. Ce gars qui l'embrassait dans sa piscine de sorte que même le fils y avait assisté ! Ce qu'éprouvait Will  ce n'était pas du regret comme le pensait sa nouvelle compagne, c'était de la souffrance, de la rage mêrme contre elle et son avocat. D'ailleurs parmi les hommes que Line avait en réserve, il y avait en plus de l'avocat, un sportif occasionnel, marié lui aussi et peut-être d'autres. La nouvelle compagne de Will essayait parfois en vain, de l'apaiser. Mais replié dans sa bulle, il avait du mal à appeler " au secours " . Les semaines avec ses enfants, il allait beaucoup mieux, petit à petit aussi, depuis les événements, il allait mieux. Sa nouvelle compagne avait besoin de s'apaiser car elle subissait les conséquences des hauts et des bas de son compagnon.  Son caractère même devenait parfois difficile.  Will demeurait un peu fermé et bougon tellement il souffrait et s'inquiètait. Mais sa nouvelle compagne lui apportait beaucoup, énormément même. Heureux, comment aurait-il pu l'être si brusquement avec tout ce qu'il venait de réaliser sur sa vie passée. Il restait assommé. Il lui fallait nécessairement du temps pour remonter.




 


Date de création : 04/01/2018 . 08:45
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