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Vos poèmes - Poèmes de Guillaume



Hymne poétique  -  par   Guillaume

La torture et l’amour

Chapitre 1 : un bouquet d’émoi.

J’ai le cœur effrité de mille points envolés

J’ai l’âme qui s’étend

Sur le papier elle donne

L’émotion spontanée de mes débris essentiels

Elle veut se répandre

En amour doré, en brisures, violents scintillements

Car ma vie est un clignotant

Je m’éteins et je m’allume dans cette peau fragile couleur de brume

Est-ce le sang qui par flots irrigue un temps sur deux ?

Ma seconde est parcelle de nos futurs incertains

Ma vision est celle d’un banal être humain

Et quand tout s’éteint je suis ce voile inutile qui s’envole à demain

Je recherche cet espace hors du temps, une pause où le cœur s’arrête de battre

Au même rythme qu’avant

Pour un instant, un été de volupté, de désir et d’insouciance légère

Je recherche en moi le mot plaire

Pour le bien dérisoire qu’on arrive à arracher

Je veux des soirées douces, des mélodies, des jolies danses,

Des femmes, des sourires, des hommes et des rires

Je veux étonner en miettes le bien-être impalpable

Je veux prendre au charme rare le soleil d’une vraie couleur

Je veux découdre à recoudre le bonheur

Je veux vivre les sourires modestes et simples

J’aime pétrir le sentiment, le cadeau en or des rimes compliments

J’aime aussi plonger dans la pluie seul sur mon vélo

J’aime sécher, revivre de chaud

J’aime la souffrance contrôlée terminée de douceur

Ce que j’aime surtout, c’est recommencer « à renouveau »

Vivre et renaître de mes flots

Prendre ce calme loin de la peur

Bien sûr que j’aime les mots !

Je me sers d’eux. Ils sont comme mes petites ondes

Ces vagues qui s’éloignent après avoir goûté le sable

Ces rides d’une étendue de mirage

Mais  parfois je m’arrête de rêver

Les mots ne sortent plus, ils sont prisonniers

Ils tournent dans ma tête comme « Triste parfaite »

Ce n’est qu’un passage

Un silence

Et tout comme un départ

La source des mots reprend son infini étonnant

Elle se déploie jusqu’à me prendre

Elle est cette force, cette drogue insouciante

Ce lien évanescent, ce cri fugitif, ce silence imprécis, cet invisible toucher

Cette liberté, cet oiseau déployé, ce cœur aux grands yeux inexistants mais rêvés

L’écriture est l’entonnoir magique capable de condenser les gouttes d’un brouillard

Mais c’est surtout ce rien qui recrée mes liens

C’est une prison sur le rêve où l’évasion choisit dans les cellules chaque émotion

Chaque rainure, chaque étoile « de chaque et de chaque » les mirages de ma voix

J’aime jeter, j’aime vaporiser, bousculer d’essentiel les règles et les thèses

Je n’irai pas dans les tunnels habituels, non jamais ! Sinon je préfère mourir

Je me révolte et je n’ai plus honte car de mes cris, je crois, nait mon univers

Il ne plaît pas toujours, il est colère, mouvement, incompréhension, risque, tourment

Il est ce « jeté » auquel je crois, il est ce « tiré de moi », ce bébé, cet enfant qui a pu faire subir

Il est « je suis », il est mon puits, il est « je puise » et j’épuise

Ma tendresse tourmentée de rêves

Paresse obligée, repos travaillé, contradiction est un bon mot résumer

Je suis souffrance, insatiable réflexion, enthousiasme, questionnement

Je doute beaucoup trop de la vie et de tout et de tous et de moi

J’ai atrocement peur de l’uniformisation du nous, de la Terre, des paysages

J’aime l’insouciance mais je vis de soucis

J’aime le feu mais j’ai peur du froid

J’aime les poupées de nids

Les cheveux immenses

J’aime les yeux endormis et leur jolie danse

J’aime les ponts, le sol, le gravier, la rugosité

L’étendue mouvante, le lisse habillé de rides

Le repos creusé de mouvements

Le cœur au pli marqué de ses battements

Les chansons trop douces, les cris étouffés, contrôlés

Les sentiments exprimés en nuances d’aimer

Le rien habillé de bruit, le ton différent, le fort atténué de faible

Le lien délié, le tien renié, le mien recourbé, le droit encerclé

Les pacotilles sérieuses des bagarres vides

La folie de ce qu’on ne peut prendre mais qu’on essaie de tenir

La beauté des yeux intelligents qui crée l’instant

L’épanoui d’une jeunesse, l’artiste en génie ou le génie à l’envers

Les voix ou la voix, le talent

Les diamants sans argent

Le pétri de désir et le désir pétri

Le mot qu’on n’attend pas, l’instant tourmenté qu’on n’oublie pas

L’aimer de rien, le rien qu’être aimé

Les bras terrassés de liens, étouffant de ce rien l’amour étonné

Je m’échappe, je tournoie, je respire

Je visionne à l’encre de mes dires

Mais je déteste ce « presque médire »

Ce « trop pas » ou ce pas trop simple

J’aime l’écorce torturée de l’inconscient

C’est la musique de l’âme

C’est la brisure tiède infâme

L’authenticité

La particularité

L’oxygène des points importants

L’image de nos cerveaux déroutants

La nature de l’homme désorganisé

A l’opposé de l’herbe

De la tendresse des prés

Ces flots sauvages où le vert s’étend à d’autres rivages

La nature impalpable impossible à photographier

Elle prend ses formes dans le vent qui passe

Et mes tortures ainsi

Rêvent à d’autres paysages

Je souffle, je repose et je repars

L’intensité est mon truc

Le parfait est inutile, ignare dans mon écriture

Et ce que je trouve beau

Et partout dans la vie c’est pareil

C’est l’imperfection sensible

C’est le trait de trop et non le trop tiré

C’est la virgule juste mal placée

C’est l’amour du défaut humain

Où l’attrait du modeste, la peau qui rougit

Le sentiment qui sort nu par inadvertance

Et qu’on aperçoit furtivement

Je n’aime pas le « cachet parfait »

Je préfère l’insouciance de l’inutile caché

Je déteste ce plastique brillant de vrai faux

Oui le parfait est un faux nettoyé

Je n’aime pas le calculé

Mais l’inégal

Le jeté, le déposé, le vrai qu’on a osé

Et je dis toujours, je répète souvent :

J’adore la folie qui n’est pas mesurée !

Je préfère toucher la peau d’une baleine

Que tendre le fil de la haine

C’est la différence entre le réel, le sincère

L’universel à toutes les langues

Et l’artificiel plastique qu’on a fondu dans un moule

Pour faire un parfait brillant tiré en chaîne

En forme de rien calibré

Plutôt qu’en «  forme de mien »

Enfin bref, j’aime l’écriture naturelle et insouciante

Le « laisser aller » émotif qui colle à mon caractère

La bataille informe de lettres inégales

Les gestes imprévisibles hors des cadences

« La musique, oui, avant toute chose »

Elle vient, parfois s’énerve

Elle colle aux mots et à la verve

Elle est spontanée

J’aime crier dans mes mots

Ce cri n’est pas d’eux, il n’est pas de moi

C’est un bouquet d’eux et moi

Mon bouquet d’émoi

Chapitre 2  Liberté

Alors oui

Il n’y a pas de roman, d’attaque ni de meurtre

Cet écrit c’est moi sans cliché

Ma personne, mon écriture

Présentée sans calcul

Livré du cœur frais !

Avec enthousiasme et liberté

Avec cet entrain et cette joie

Ce plaisir présenté au fond de moi, clair

Sans tricherie, sans mensonge

Il est ce que je suis

Chaque mot est mon pas

Chaque phrase est mon idée

Comment ne pas dire que j’écris ma liberté ?

Je pose les maux, je me délivre

Et les désirs se joignent aux troubles

Les rêves choisissent leur place

Ils s’arrangent, se façonnent et communiquent

Au gré des instants

Les rêves et les tourments s’emmêlent progressivement

Et ici, le bien être devient plus présent

Mes images sont des rideaux maintenant jolis

Les lumières pointillent de flots ou de reflets

La torture s’adoucit de nouveaux traits

La liberté avant l’amour

Nous permet de jolis détours

Je n’ai pas perdu mon âme

La folie qui m’enflamme

Mais à force de crier ma voix écorchée

Le lisse redessine son miroir

Irrésistiblement, les vagues de mes tourments

Déplient leur relief

Ne restent que la détente et le rêve

Et l’amour…

De la liberté à l’amour

L’écriture est mon lien

J’ai d’abord déposé les maux

Puis j’ai choisi les rêves

Ils sont maintenant le support

D’un  lien encore plus fort

Chapitre 3  L’amour

Je jette l’amour

Pour un autre détour

Pour que la joie se répande autour

Pour la douceur des cheveux et des yeux

Pour les couleurs du bleu profond

Pour les sourires, pour les tenues légères

Pour les embruns, pour l’été éternel

Pour les voyages, les gens, les cultures

Pour les visages si différents

Je jette, je lance

Pour les trésors des jolies hanches

Pour les cheveux blonds, pour les cheveux bruns

Pour les éclats de rire

Pour les paysages de Provence

Pour les plus belles danses

Je jette, je crie, je distribue à mots doux

L’amour dans le plus frais du plus fou

Je jette l’amour

Tant qu’il est encore blanc

Je jette l’amour parfumé du temps

Je m’évade maintenant

Sur des collines sensuelles

Je m’en vais loin dans les bois frais

Vivre encore l’amour

L’amour en « je t’ai »

Jeté de « je t’aime »

Oh tu m’as rendu fou

Ce terrible et ce flou

Se fondent dans l’émotion

Quand l’amour fait son rayon

Dans un couloir d’eau, de transparence, de magie

Quand l’amour se construit de lettres anoblies

Je jette l’amour au loin

Pour qu’après il se perpétue si bien

Je jette l’amour et tous ses liens

Ces regards m’auront étonné

Ils ont dans mon cœur doucement gravés

Je jette l’amour dans ma mémoire

Et dans ma peau et dans mon âme

Je jette pour que s’amoncellent

Les poubelles innocentes de mes regrets amoureux

Je jette pour les plus beaux des yeux

Chapitre 4  La vie

Elle est respiration

Ce fil fragile qui défie nos angoisses, nos rides, nos maladies

Elle est pluie d’espoir, elle est tunnel noir

Elle est parcours, obstacles

La vie nous regarde quand on attend d’elle

Les nuages, l’éclaircie, l’espoir, le bonheur

Nous l’écrasons à gribouillis de nos déchets

Elle est ce dérisoire non respecté

Elle est sous notre folie le grain écorché

Cette poussière invisible qui part et revient

Mais elle est pour moi surtout

Une inquiétude

Elle est liée au temps

Particule

Elle est ce plat qui s’arrête

Ce fossé brutal qui s’ouvre et se referme

Ce sang qui inonde

Qui coule, revient, de maigre à douleur

La vie est mon interrogation

Mon raisonnement de chaque seconde

La base, le bout, le besoin

Le respect avant l’argent

 L’utile avant le dérisoire

L’essentiel devant rien

C’est un mot qui se pose sans phrase et sans verbe

Vie

Vis et puis allonge-toi dans l’herbe

Mais pour l’instant lève-toi

Tant que marcher vit de tes pas

Oui c’est le seul trajet

Qui nous est proposé

Mais je suis rebelle ?

Cette vie si belle ?

Je ne sais pas, elle est teintée de regrets

Pour tout le monde je crois

Quand vient le soir j’étouffe

Et je me dis à quoi…

A quoi cela ressemble cette vie

Ce « vrai recommencé » des matins

Et puis les nuits

Ce vrai qu’on touche et puis soudain

La fragilité, l’oubli

La beauté évanouie

Aspirée dans l’espace

Rien ne restera et tout le monde le sait

Rien ne restera de nos traces abandonnées

Mais avançons

Prenons de nous la seule solution

La déprime n’est qu’un tir de rafales

Une tempête de sable noir

Alors toujours j’aime puiser dans l’amour

Ce tout et ce rien

Ces projets à deux, ces caresses, cette tendresse

Relié à la vie, l’amour se joue de nos cris

Il bouscule le temps

Demande au rêve l’éternité d’un moment

L’amour et la vie sont emprisonnés

Dans la même case ils se parlent

Et même au-delà de nos vies

Le dialogue amoureux est un bruit qui ne s’arrête

Fragiles inscriptions mais puissant ressenti

Nos lettres, nos amours, nos phrases, nos « je t’aime »

Sont d’une vie passée des piliers résistants

Des cœurs, des talents

Optimiste,

J’aime puiser

Croire en la jeunesse

Croire en l’amour qui toujours se renouvelle

Alors oui je torture, je triture, je réfléchis, je crie, je jette

Mais de l’amour je ne doute point

Guillaume V. ( Facebook )

La torture et l’amour

Chapitre 1 : un bouquet d’émoi.

J’ai le cœur effrité de mille points envolés

J’ai l’âme qui s’étend

Sur le papier elle donne

L’émotion spontanée de mes débris essentiels

Elle veut se répandre

En amour doré, en brisures, violents scintillements

Car ma vie est un clignotant

Je m’éteins et je m’allume dans cette peau fragile couleur de brume

Est-ce le sang qui par flots irrigue un temps sur deux ?

Ma seconde est parcelle de nos futurs incertains

Ma vision est celle d’un banal être humain

Et quand tout s’éteint je suis ce voile inutile qui s’envole à demain

Je recherche cet espace hors du temps, une pause où le cœur s’arrête de battre

Au même rythme qu’avant

Pour un instant, un été de volupté, de désir et d’insouciance légère

Je recherche en moi le mot plaire

Pour le bien dérisoire qu’on arrive à arracher

Je veux des soirées douces, des mélodies, des jolies danses,

Des femmes, des sourires, des hommes et des rires

Je veux étonner en miettes le bien-être impalpable

Je veux prendre au charme rare le soleil d’une vraie couleur

Je veux découdre à recoudre le bonheur

Je veux vivre les sourires modestes et simples

J’aime pétrir le sentiment, le cadeau en or des rimes compliments

J’aime aussi plonger dans la pluie seul sur mon vélo

J’aime sécher, revivre de chaud

J’aime la souffrance contrôlée terminée de douceur

Ce que j’aime surtout, c’est recommencer « à renouveau »

Vivre et renaître de mes flots

Prendre ce calme loin de la peur

Bien sûr que j’aime les mots !

Je me sers d’eux. Ils sont comme mes petites ondes

Ces vagues qui s’éloignent après avoir goûté le sable

Ces rides d’une étendue de mirage

Mais  parfois je m’arrête de rêver

Les mots ne sortent plus, ils sont prisonniers

Ils tournent dans ma tête comme « Triste parfaite »

Ce n’est qu’un passage

Un silence

Et tout comme un départ

La source des mots reprend son infini étonnant

Elle se déploie jusqu’à me prendre

Elle est cette force, cette drogue insouciante

Ce lien évanescent, ce cri fugitif, ce silence imprécis, cet invisible toucher

Cette liberté, cet oiseau déployé, ce cœur aux grands yeux inexistants mais rêvés

L’écriture est l’entonnoir magique capable de condenser les gouttes d’un brouillard

Mais c’est surtout ce rien qui recrée mes liens

C’est une prison sur le rêve où l’évasion choisit dans les cellules chaque émotion

Chaque rainure, chaque étoile « de chaque et de chaque » les mirages de ma voix

J’aime jeter, j’aime vaporiser, bousculer d’essentiel les règles et les thèses

Je n’irai pas dans les tunnels habituels, non jamais ! Sinon je préfère mourir

Je me révolte et je n’ai plus honte car de mes cris, je crois, nait mon univers

Il ne plaît pas toujours, il est colère, mouvement, incompréhension, risque, tourment

Il est ce « jeté » auquel je crois, il est ce « tiré de moi », ce bébé, cet enfant qui a pu faire subir

Il est « je suis », il est mon puits, il est « je puise » et j’épuise

Ma tendresse tourmentée de rêves

Paresse obligée, repos travaillé, contradiction est un bon mot résumer

Je suis souffrance, insatiable réflexion, enthousiasme, questionnement

Je doute beaucoup trop de la vie et de tout et de tous et de moi

J’ai atrocement peur de l’uniformisation du nous, de la Terre, des paysages

J’aime l’insouciance mais je vis de soucis

J’aime le feu mais j’ai peur du froid

J’aime les poupées de nids

Les cheveux immenses

J’aime les yeux endormis et leur jolie danse

J’aime les ponts, le sol, le gravier, la rugosité

L’étendue mouvante, le lisse habillé de rides

Le repos creusé de mouvements

Le cœur au pli marqué de ses battements

Les chansons trop douces, les cris étouffés, contrôlés

Les sentiments exprimés en nuances d’aimer

Le rien habillé de bruit, le ton différent, le fort atténué de faible

Le lien délié, le tien renié, le mien recourbé, le droit encerclé

Les pacotilles sérieuses des bagarres vides

La folie de ce qu’on ne peut prendre mais qu’on essaie de tenir

La beauté des yeux intelligents qui crée l’instant

L’épanoui d’une jeunesse, l’artiste en génie ou le génie à l’envers

Les voix ou la voix, le talent

Les diamants sans argent

Le pétri de désir et le désir pétri

Le mot qu’on n’attend pas, l’instant tourmenté qu’on n’oublie pas

L’aimer de rien, le rien qu’être aimé

Les bras terrassés de liens, étouffant de ce rien l’amour étonné

Je m’échappe, je tournoie, je respire

Je visionne à l’encre de mes dires

Mais je déteste ce « presque médire »

Ce « trop pas » ou ce pas trop simple

J’aime l’écorce torturée de l’inconscient

C’est la musique de l’âme

C’est la brisure tiède infâme

L’authenticité

La particularité

L’oxygène des points importants

L’image de nos cerveaux déroutants

La nature de l’homme désorganisé

A l’opposé de l’herbe

De la tendresse des prés

Ces flots sauvages où le vert s’étend à d’autres rivages

La nature impalpable impossible à photographier

Elle prend ses formes dans le vent qui passe

Et mes tortures ainsi

Rêvent à d’autres paysages

Je souffle, je repose et je repars

L’intensité est mon truc

Le parfait est inutile, ignare dans mon écriture

Et ce que je trouve beau

Et partout dans la vie c’est pareil

C’est l’imperfection sensible

C’est le trait de trop et non le trop tiré

C’est la virgule juste mal placée

C’est l’amour du défaut humain

Où l’attrait du modeste, la peau qui rougit

Le sentiment qui sort nu par inadvertance

Et qu’on aperçoit furtivement

Je n’aime pas le « cachet parfait »

Je préfère l’insouciance de l’inutile caché

Je déteste ce plastique brillant de vrai faux

Oui le parfait est un faux nettoyé

Je n’aime pas le calculé

Mais l’inégal

Le jeté, le déposé, le vrai qu’on a osé

Et je dis toujours, je répète souvent :

J’adore la folie qui n’est pas mesurée !

Je préfère toucher la peau d’une baleine

Que tendre le fil de la haine

C’est la différence entre le réel, le sincère

L’universel à toutes les langues

Et l’artificiel plastique qu’on a fondu dans un moule

Pour faire un parfait brillant tiré en chaîne

En forme de rien calibré

Plutôt qu’en «  forme de mien »

Enfin bref, j’aime l’écriture naturelle et insouciante

Le « laisser aller » émotif qui colle à mon caractère

La bataille informe de lettres inégales

Les gestes imprévisibles hors des cadences

« La musique, oui, avant toute chose »

Elle vient, parfois s’énerve

Elle colle aux mots et à la verve

Elle est spontanée

J’aime crier dans mes mots

Ce cri n’est pas d’eux, il n’est pas de moi

C’est un bouquet d’eux et moi

Mon bouquet d’émoi

Chapitre 2  Liberté

Alors oui

Il n’y a pas de roman, d’attaque ni de meurtre

Cet écrit c’est moi sans cliché

Ma personne, mon écriture

Présentée sans calcul

Livré du cœur frais !

Avec enthousiasme et liberté

Avec cet entrain et cette joie

Ce plaisir présenté au fond de moi, clair

Sans tricherie, sans mensonge

Il est ce que je suis

Chaque mot est mon pas

Chaque phrase est mon idée

Comment ne pas dire que j’écris ma liberté ?

Je pose les maux, je me délivre

Et les désirs se joignent aux troubles

Les rêves choisissent leur place

Ils s’arrangent, se façonnent et communiquent

Au gré des instants

Les rêves et les tourments s’emmêlent progressivement

Et ici, le bien être devient plus présent

Mes images sont des rideaux maintenant jolis

Les lumières pointillent de flots ou de reflets

La torture s’adoucit de nouveaux traits

La liberté avant l’amour

Nous permet de jolis détours

Je n’ai pas perdu mon âme

La folie qui m’enflamme

Mais à force de crier ma voix écorchée

Le lisse redessine son miroir

Irrésistiblement, les vagues de mes tourments

Déplient leur relief

Ne restent que la détente et le rêve

Et l’amour…

De la liberté à l’amour

L’écriture est mon lien

J’ai d’abord déposé les maux

Puis j’ai choisi les rêves

Ils sont maintenant le support

D’un  lien encore plus fort

Chapitre 3  L’amour

Je jette l’amour

Pour un autre détour

Pour que la joie se répande autour

Pour la douceur des cheveux et des yeux

Pour les couleurs du bleu profond

Pour les sourires, pour les tenues légères

Pour les embruns, pour l’été éternel

Pour les voyages, les gens, les cultures

Pour les visages si différents

Je jette, je lance

Pour les trésors des jolies hanches

Pour les cheveux blonds, pour les cheveux bruns

Pour les éclats de rire

Pour les paysages de Provence

Pour les plus belles danses

Je jette, je crie, je distribue à mots doux

L’amour dans le plus frais du plus fou

Je jette l’amour

Tant qu’il est encore blanc

Je jette l’amour parfumé du temps

Je m’évade maintenant

Sur des collines sensuelles

Je m’en vais loin dans les bois frais

Vivre encore l’amour

L’amour en « je t’ai »

Jeté de « je t’aime »

Oh tu m’as rendu fou

Ce terrible et ce flou

Se fondent dans l’émotion

Quand l’amour fait son rayon

Dans un couloir d’eau, de transparence, de magie

Quand l’amour se construit de lettres anoblies

Je jette l’amour au loin

Pour qu’après il se perpétue si bien

Je jette l’amour et tous ses liens

Ces regards m’auront étonné

Ils ont dans mon cœur doucement gravés

Je jette l’amour dans ma mémoire

Et dans ma peau et dans mon âme

Je jette pour que s’amoncellent

Les poubelles innocentes de mes regrets amoureux

Je jette pour les plus beaux des yeux

Chapitre 4  La vie

Elle est respiration

Ce fil fragile qui défie nos angoisses, nos rides, nos maladies

Elle est pluie d’espoir, elle est tunnel noir

Elle est parcours, obstacles

La vie nous regarde quand on attend d’elle

Les nuages, l’éclaircie, l’espoir, le bonheur

Nous l’écrasons à gribouillis de nos déchets

Elle est ce dérisoire non respecté

Elle est sous notre folie le grain écorché

Cette poussière invisible qui part et revient

Mais elle est pour moi surtout

Une inquiétude

Elle est liée au temps

Particule

Elle est ce plat qui s’arrête

Ce fossé brutal qui s’ouvre et se referme

Ce sang qui inonde

Qui coule, revient, de maigre à douleur

La vie est mon interrogation

Mon raisonnement de chaque seconde

La base, le bout, le besoin

Le respect avant l’argent

 L’utile avant le dérisoire

L’essentiel devant rien

C’est un mot qui se pose sans phrase et sans verbe

Vie

Vis et puis allonge-toi dans l’herbe

Mais pour l’instant lève-toi

Tant que marcher vit de tes pas

Oui c’est le seul trajet

Qui nous est proposé

Mais je suis rebelle ?

Cette vie si belle ?

Je ne sais pas, elle est teintée de regrets

Pour tout le monde je crois

Quand vient le soir j’étouffe

Et je me dis à quoi…

A quoi cela ressemble cette vie

Ce « vrai recommencé » des matins

Et puis les nuits

Ce vrai qu’on touche et puis soudain

La fragilité, l’oubli

La beauté évanouie

Aspirée dans l’espace

Rien ne restera et tout le monde le sait

Rien ne restera de nos traces abandonnées

Mais avançons

Prenons de nous la seule solution

La déprime n’est qu’un tir de rafales

Une tempête de sable noir

Alors toujours j’aime puiser dans l’amour

Ce tout et ce rien

Ces projets à deux, ces caresses, cette tendresse

Relié à la vie, l’amour se joue de nos cris

Il bouscule le temps

Demande au rêve l’éternité d’un moment

L’amour et la vie sont emprisonnés

Dans la même case ils se parlent

Et même au-delà de nos vies

Le dialogue amoureux est un bruit qui ne s’arrête

Fragiles inscriptions mais puissant ressenti

Nos lettres, nos amours, nos phrases, nos « je t’aime »

Sont d’une vie passée des piliers résistants

Des cœurs, des talents

Optimiste,

J’aime puiser

Croire en la jeunesse

Croire en l’amour qui toujours se renouvelle

Alors oui je torture, je triture, je réfléchis, je crie, je jette

Mais de l’amour je ne doute point

Guillaume V. ( Facebook )

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Publié le 22/08/2015 . 10:30   | |


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