Vos poèmes - Poèmes de Guillaume
La torture et l’amour
Chapitre 1 : un bouquet d’émoi.
J’ai le cœur effrité de mille points envolés
J’ai l’âme qui s’étend
Sur le papier elle donne
L’émotion spontanée de mes débris essentiels
Elle veut se répandre
En amour doré, en brisures, violents scintillements
Car ma vie est un clignotant
Je m’éteins et je m’allume dans cette peau fragile couleur de brume
Est-ce le sang qui par flots irrigue un temps sur deux ?
Ma seconde est parcelle de nos futurs incertains
Ma vision est celle d’un banal être humain
Et quand tout s’éteint je suis ce voile inutile qui s’envole à demain
Je recherche cet espace hors du temps, une pause où le cœur s’arrête de battre
Au même rythme qu’avant
Pour un instant, un été de volupté, de désir et d’insouciance légère
Je recherche en moi le mot plaire
Pour le bien dérisoire qu’on arrive à arracher
Je veux des soirées douces, des mélodies, des jolies danses,
Des femmes, des sourires, des hommes et des rires
Je veux étonner en miettes le bien-être impalpable
Je veux prendre au charme rare le soleil d’une vraie couleur
Je veux découdre à recoudre le bonheur
Je veux vivre les sourires modestes et simples
J’aime pétrir le sentiment, le cadeau en or des rimes compliments
J’aime aussi plonger dans la pluie seul sur mon vélo
J’aime sécher, revivre de chaud
J’aime la souffrance contrôlée terminée de douceur
Ce que j’aime surtout, c’est recommencer « à renouveau »
Vivre et renaître de mes flots
Prendre ce calme loin de la peur
Bien sûr que j’aime les mots !
Je me sers d’eux. Ils sont comme mes petites ondes
Ces vagues qui s’éloignent après avoir goûté le sable
Ces rides d’une étendue de mirage
Mais parfois je m’arrête de rêver
Les mots ne sortent plus, ils sont prisonniers
Ils tournent dans ma tête comme « Triste parfaite »
Ce n’est qu’un passage
Un silence
Et tout comme un départ
La source des mots reprend son infini étonnant
Elle se déploie jusqu’à me prendre
Elle est cette force, cette drogue insouciante
Ce lien évanescent, ce cri fugitif, ce silence imprécis, cet invisible toucher
Cette liberté, cet oiseau déployé, ce cœur aux grands yeux inexistants mais rêvés
L’écriture est l’entonnoir magique capable de condenser les gouttes d’un brouillard
Mais c’est surtout ce rien qui recrée mes liens
C’est une prison sur le rêve où l’évasion choisit dans les cellules chaque émotion
Chaque rainure, chaque étoile « de chaque et de chaque » les mirages de ma voix
J’aime jeter, j’aime vaporiser, bousculer d’essentiel les règles et les thèses
Je n’irai pas dans les tunnels habituels, non jamais ! Sinon je préfère mourir
Je me révolte et je n’ai plus honte car de mes cris, je crois, nait mon univers
Il ne plaît pas toujours, il est colère, mouvement, incompréhension, risque, tourment
Il est ce « jeté » auquel je crois, il est ce « tiré de moi », ce bébé, cet enfant qui a pu faire subir
Il est « je suis », il est mon puits, il est « je puise » et j’épuise
Ma tendresse tourmentée de rêves
Paresse obligée, repos travaillé, contradiction est un bon mot résumer
Je suis souffrance, insatiable réflexion, enthousiasme, questionnement
Je doute beaucoup trop de la vie et de tout et de tous et de moi
J’ai atrocement peur de l’uniformisation du nous, de la Terre, des paysages
J’aime l’insouciance mais je vis de soucis
J’aime le feu mais j’ai peur du froid
J’aime les poupées de nids
Les cheveux immenses
J’aime les yeux endormis et leur jolie danse
J’aime les ponts, le sol, le gravier, la rugosité
L’étendue mouvante, le lisse habillé de rides
Le repos creusé de mouvements
Le cœur au pli marqué de ses battements
Les chansons trop douces, les cris étouffés, contrôlés
Les sentiments exprimés en nuances d’aimer
Le rien habillé de bruit, le ton différent, le fort atténué de faible
Le lien délié, le tien renié, le mien recourbé, le droit encerclé
Les pacotilles sérieuses des bagarres vides
La folie de ce qu’on ne peut prendre mais qu’on essaie de tenir
La beauté des yeux intelligents qui crée l’instant
L’épanoui d’une jeunesse, l’artiste en génie ou le génie à l’envers
Les voix ou la voix, le talent
Les diamants sans argent
Le pétri de désir et le désir pétri
Le mot qu’on n’attend pas, l’instant tourmenté qu’on n’oublie pas
L’aimer de rien, le rien qu’être aimé
Les bras terrassés de liens, étouffant de ce rien l’amour étonné
Je m’échappe, je tournoie, je respire
Je visionne à l’encre de mes dires
Mais je déteste ce « presque médire »
Ce « trop pas » ou ce pas trop simple
J’aime l’écorce torturée de l’inconscient
C’est la musique de l’âme
C’est la brisure tiède infâme
L’authenticité
La particularité
L’oxygène des points importants
L’image de nos cerveaux déroutants
La nature de l’homme désorganisé
A l’opposé de l’herbe
De la tendresse des prés
Ces flots sauvages où le vert s’étend à d’autres rivages
La nature impalpable impossible à photographier
Elle prend ses formes dans le vent qui passe
Et mes tortures ainsi
Rêvent à d’autres paysages
Je souffle, je repose et je repars
L’intensité est mon truc
Le parfait est inutile, ignare dans mon écriture
Et ce que je trouve beau
Et partout dans la vie c’est pareil
C’est l’imperfection sensible
C’est le trait de trop et non le trop tiré
C’est la virgule juste mal placée
C’est l’amour du défaut humain
Où l’attrait du modeste, la peau qui rougit
Le sentiment qui sort nu par inadvertance
Et qu’on aperçoit furtivement
Je n’aime pas le « cachet parfait »
Je préfère l’insouciance de l’inutile caché
Je déteste ce plastique brillant de vrai faux
Oui le parfait est un faux nettoyé
Je n’aime pas le calculé
Mais l’inégal
Le jeté, le déposé, le vrai qu’on a osé
Et je dis toujours, je répète souvent :
J’adore la folie qui n’est pas mesurée !
Je préfère toucher la peau d’une baleine
Que tendre le fil de la haine
C’est la différence entre le réel, le sincère
L’universel à toutes les langues
Et l’artificiel plastique qu’on a fondu dans un moule
Pour faire un parfait brillant tiré en chaîne
En forme de rien calibré
Plutôt qu’en « forme de mien »
Enfin bref, j’aime l’écriture naturelle et insouciante
Le « laisser aller » émotif qui colle à mon caractère
La bataille informe de lettres inégales
Les gestes imprévisibles hors des cadences
« La musique, oui, avant toute chose »
Elle vient, parfois s’énerve
Elle colle aux mots et à la verve
Elle est spontanée
J’aime crier dans mes mots
Ce cri n’est pas d’eux, il n’est pas de moi
C’est un bouquet d’eux et moi
Mon bouquet d’émoi
Chapitre 2 Liberté
Alors oui
Il n’y a pas de roman, d’attaque ni de meurtre
Cet écrit c’est moi sans cliché
Ma personne, mon écriture
Présentée sans calcul
Livré du cœur frais !
Avec enthousiasme et liberté
Avec cet entrain et cette joie
Ce plaisir présenté au fond de moi, clair
Sans tricherie, sans mensonge
Il est ce que je suis
Chaque mot est mon pas
Chaque phrase est mon idée
Comment ne pas dire que j’écris ma liberté ?
Je pose les maux, je me délivre
Et les désirs se joignent aux troubles
Les rêves choisissent leur place
Ils s’arrangent, se façonnent et communiquent
Au gré des instants
Les rêves et les tourments s’emmêlent progressivement
Et ici, le bien être devient plus présent
Mes images sont des rideaux maintenant jolis
Les lumières pointillent de flots ou de reflets
La torture s’adoucit de nouveaux traits
La liberté avant l’amour
Nous permet de jolis détours
Je n’ai pas perdu mon âme
La folie qui m’enflamme
Mais à force de crier ma voix écorchée
Le lisse redessine son miroir
Irrésistiblement, les vagues de mes tourments
Déplient leur relief
Ne restent que la détente et le rêve
Et l’amour…
De la liberté à l’amour
L’écriture est mon lien
J’ai d’abord déposé les maux
Puis j’ai choisi les rêves
Ils sont maintenant le support
D’un lien encore plus fort
Chapitre 3 L’amour
Je jette l’amour
Pour un autre détour
Pour que la joie se répande autour
Pour la douceur des cheveux et des yeux
Pour les couleurs du bleu profond
Pour les sourires, pour les tenues légères
Pour les embruns, pour l’été éternel
Pour les voyages, les gens, les cultures
Pour les visages si différents
Je jette, je lance
Pour les trésors des jolies hanches
Pour les cheveux blonds, pour les cheveux bruns
Pour les éclats de rire
Pour les paysages de Provence
Pour les plus belles danses
Je jette, je crie, je distribue à mots doux
L’amour dans le plus frais du plus fou
Je jette l’amour
Tant qu’il est encore blanc
Je jette l’amour parfumé du temps
Je m’évade maintenant
Sur des collines sensuelles
Je m’en vais loin dans les bois frais
Vivre encore l’amour
L’amour en « je t’ai »
Jeté de « je t’aime »
Oh tu m’as rendu fou
Ce terrible et ce flou
Se fondent dans l’émotion
Quand l’amour fait son rayon
Dans un couloir d’eau, de transparence, de magie
Quand l’amour se construit de lettres anoblies
Je jette l’amour au loin
Pour qu’après il se perpétue si bien
Je jette l’amour et tous ses liens
Ces regards m’auront étonné
Ils ont dans mon cœur doucement gravés
Je jette l’amour dans ma mémoire
Et dans ma peau et dans mon âme
Je jette pour que s’amoncellent
Les poubelles innocentes de mes regrets amoureux
Je jette pour les plus beaux des yeux
Chapitre 4 La vie
Elle est respiration
Ce fil fragile qui défie nos angoisses, nos rides, nos maladies
Elle est pluie d’espoir, elle est tunnel noir
Elle est parcours, obstacles
La vie nous regarde quand on attend d’elle
Les nuages, l’éclaircie, l’espoir, le bonheur
Nous l’écrasons à gribouillis de nos déchets
Elle est ce dérisoire non respecté
Elle est sous notre folie le grain écorché
Cette poussière invisible qui part et revient
Mais elle est pour moi surtout
Une inquiétude
Elle est liée au temps
Particule
Elle est ce plat qui s’arrête
Ce fossé brutal qui s’ouvre et se referme
Ce sang qui inonde
Qui coule, revient, de maigre à douleur
La vie est mon interrogation
Mon raisonnement de chaque seconde
La base, le bout, le besoin
Le respect avant l’argent
L’utile avant le dérisoire
L’essentiel devant rien
C’est un mot qui se pose sans phrase et sans verbe
Vie
Vis et puis allonge-toi dans l’herbe
Mais pour l’instant lève-toi
Tant que marcher vit de tes pas
Oui c’est le seul trajet
Qui nous est proposé
Mais je suis rebelle ?
Cette vie si belle ?
Je ne sais pas, elle est teintée de regrets
Pour tout le monde je crois
Quand vient le soir j’étouffe
Et je me dis à quoi…
A quoi cela ressemble cette vie
Ce « vrai recommencé » des matins
Et puis les nuits
Ce vrai qu’on touche et puis soudain
La fragilité, l’oubli
La beauté évanouie
Aspirée dans l’espace
Rien ne restera et tout le monde le sait
Rien ne restera de nos traces abandonnées
Mais avançons
Prenons de nous la seule solution
La déprime n’est qu’un tir de rafales
Une tempête de sable noir
Alors toujours j’aime puiser dans l’amour
Ce tout et ce rien
Ces projets à deux, ces caresses, cette tendresse
Relié à la vie, l’amour se joue de nos cris
Il bouscule le temps
Demande au rêve l’éternité d’un moment
L’amour et la vie sont emprisonnés
Dans la même case ils se parlent
Et même au-delà de nos vies
Le dialogue amoureux est un bruit qui ne s’arrête
Fragiles inscriptions mais puissant ressenti
Nos lettres, nos amours, nos phrases, nos « je t’aime »
Sont d’une vie passée des piliers résistants
Des cœurs, des talents
Optimiste,
J’aime puiser
Croire en la jeunesse
Croire en l’amour qui toujours se renouvelle
Alors oui je torture, je triture, je réfléchis, je crie, je jette
Mais de l’amour je ne doute point
Guillaume V. ( Facebook )
La torture et l’amour
Chapitre 1 : un bouquet d’émoi.
J’ai le cœur effrité de mille points envolés
J’ai l’âme qui s’étend
Sur le papier elle donne
L’émotion spontanée de mes débris essentiels
Elle veut se répandre
En amour doré, en brisures, violents scintillements
Car ma vie est un clignotant
Je m’éteins et je m’allume dans cette peau fragile couleur de brume
Est-ce le sang qui par flots irrigue un temps sur deux ?
Ma seconde est parcelle de nos futurs incertains
Ma vision est celle d’un banal être humain
Et quand tout s’éteint je suis ce voile inutile qui s’envole à demain
Je recherche cet espace hors du temps, une pause où le cœur s’arrête de battre
Au même rythme qu’avant
Pour un instant, un été de volupté, de désir et d’insouciance légère
Je recherche en moi le mot plaire
Pour le bien dérisoire qu’on arrive à arracher
Je veux des soirées douces, des mélodies, des jolies danses,
Des femmes, des sourires, des hommes et des rires
Je veux étonner en miettes le bien-être impalpable
Je veux prendre au charme rare le soleil d’une vraie couleur
Je veux découdre à recoudre le bonheur
Je veux vivre les sourires modestes et simples
J’aime pétrir le sentiment, le cadeau en or des rimes compliments
J’aime aussi plonger dans la pluie seul sur mon vélo
J’aime sécher, revivre de chaud
J’aime la souffrance contrôlée terminée de douceur
Ce que j’aime surtout, c’est recommencer « à renouveau »
Vivre et renaître de mes flots
Prendre ce calme loin de la peur
Bien sûr que j’aime les mots !
Je me sers d’eux. Ils sont comme mes petites ondes
Ces vagues qui s’éloignent après avoir goûté le sable
Ces rides d’une étendue de mirage
Mais parfois je m’arrête de rêver
Les mots ne sortent plus, ils sont prisonniers
Ils tournent dans ma tête comme « Triste parfaite »
Ce n’est qu’un passage
Un silence
Et tout comme un départ
La source des mots reprend son infini étonnant
Elle se déploie jusqu’à me prendre
Elle est cette force, cette drogue insouciante
Ce lien évanescent, ce cri fugitif, ce silence imprécis, cet invisible toucher
Cette liberté, cet oiseau déployé, ce cœur aux grands yeux inexistants mais rêvés
L’écriture est l’entonnoir magique capable de condenser les gouttes d’un brouillard
Mais c’est surtout ce rien qui recrée mes liens
C’est une prison sur le rêve où l’évasion choisit dans les cellules chaque émotion
Chaque rainure, chaque étoile « de chaque et de chaque » les mirages de ma voix
J’aime jeter, j’aime vaporiser, bousculer d’essentiel les règles et les thèses
Je n’irai pas dans les tunnels habituels, non jamais ! Sinon je préfère mourir
Je me révolte et je n’ai plus honte car de mes cris, je crois, nait mon univers
Il ne plaît pas toujours, il est colère, mouvement, incompréhension, risque, tourment
Il est ce « jeté » auquel je crois, il est ce « tiré de moi », ce bébé, cet enfant qui a pu faire subir
Il est « je suis », il est mon puits, il est « je puise » et j’épuise
Ma tendresse tourmentée de rêves
Paresse obligée, repos travaillé, contradiction est un bon mot résumer
Je suis souffrance, insatiable réflexion, enthousiasme, questionnement
Je doute beaucoup trop de la vie et de tout et de tous et de moi
J’ai atrocement peur de l’uniformisation du nous, de la Terre, des paysages
J’aime l’insouciance mais je vis de soucis
J’aime le feu mais j’ai peur du froid
J’aime les poupées de nids
Les cheveux immenses
J’aime les yeux endormis et leur jolie danse
J’aime les ponts, le sol, le gravier, la rugosité
L’étendue mouvante, le lisse habillé de rides
Le repos creusé de mouvements
Le cœur au pli marqué de ses battements
Les chansons trop douces, les cris étouffés, contrôlés
Les sentiments exprimés en nuances d’aimer
Le rien habillé de bruit, le ton différent, le fort atténué de faible
Le lien délié, le tien renié, le mien recourbé, le droit encerclé
Les pacotilles sérieuses des bagarres vides
La folie de ce qu’on ne peut prendre mais qu’on essaie de tenir
La beauté des yeux intelligents qui crée l’instant
L’épanoui d’une jeunesse, l’artiste en génie ou le génie à l’envers
Les voix ou la voix, le talent
Les diamants sans argent
Le pétri de désir et le désir pétri
Le mot qu’on n’attend pas, l’instant tourmenté qu’on n’oublie pas
L’aimer de rien, le rien qu’être aimé
Les bras terrassés de liens, étouffant de ce rien l’amour étonné
Je m’échappe, je tournoie, je respire
Je visionne à l’encre de mes dires
Mais je déteste ce « presque médire »
Ce « trop pas » ou ce pas trop simple
J’aime l’écorce torturée de l’inconscient
C’est la musique de l’âme
C’est la brisure tiède infâme
L’authenticité
La particularité
L’oxygène des points importants
L’image de nos cerveaux déroutants
La nature de l’homme désorganisé
A l’opposé de l’herbe
De la tendresse des prés
Ces flots sauvages où le vert s’étend à d’autres rivages
La nature impalpable impossible à photographier
Elle prend ses formes dans le vent qui passe
Et mes tortures ainsi
Rêvent à d’autres paysages
Je souffle, je repose et je repars
L’intensité est mon truc
Le parfait est inutile, ignare dans mon écriture
Et ce que je trouve beau
Et partout dans la vie c’est pareil
C’est l’imperfection sensible
C’est le trait de trop et non le trop tiré
C’est la virgule juste mal placée
C’est l’amour du défaut humain
Où l’attrait du modeste, la peau qui rougit
Le sentiment qui sort nu par inadvertance
Et qu’on aperçoit furtivement
Je n’aime pas le « cachet parfait »
Je préfère l’insouciance de l’inutile caché
Je déteste ce plastique brillant de vrai faux
Oui le parfait est un faux nettoyé
Je n’aime pas le calculé
Mais l’inégal
Le jeté, le déposé, le vrai qu’on a osé
Et je dis toujours, je répète souvent :
J’adore la folie qui n’est pas mesurée !
Je préfère toucher la peau d’une baleine
Que tendre le fil de la haine
C’est la différence entre le réel, le sincère
L’universel à toutes les langues
Et l’artificiel plastique qu’on a fondu dans un moule
Pour faire un parfait brillant tiré en chaîne
En forme de rien calibré
Plutôt qu’en « forme de mien »
Enfin bref, j’aime l’écriture naturelle et insouciante
Le « laisser aller » émotif qui colle à mon caractère
La bataille informe de lettres inégales
Les gestes imprévisibles hors des cadences
« La musique, oui, avant toute chose »
Elle vient, parfois s’énerve
Elle colle aux mots et à la verve
Elle est spontanée
J’aime crier dans mes mots
Ce cri n’est pas d’eux, il n’est pas de moi
C’est un bouquet d’eux et moi
Mon bouquet d’émoi
Chapitre 2 Liberté
Alors oui
Il n’y a pas de roman, d’attaque ni de meurtre
Cet écrit c’est moi sans cliché
Ma personne, mon écriture
Présentée sans calcul
Livré du cœur frais !
Avec enthousiasme et liberté
Avec cet entrain et cette joie
Ce plaisir présenté au fond de moi, clair
Sans tricherie, sans mensonge
Il est ce que je suis
Chaque mot est mon pas
Chaque phrase est mon idée
Comment ne pas dire que j’écris ma liberté ?
Je pose les maux, je me délivre
Et les désirs se joignent aux troubles
Les rêves choisissent leur place
Ils s’arrangent, se façonnent et communiquent
Au gré des instants
Les rêves et les tourments s’emmêlent progressivement
Et ici, le bien être devient plus présent
Mes images sont des rideaux maintenant jolis
Les lumières pointillent de flots ou de reflets
La torture s’adoucit de nouveaux traits
La liberté avant l’amour
Nous permet de jolis détours
Je n’ai pas perdu mon âme
La folie qui m’enflamme
Mais à force de crier ma voix écorchée
Le lisse redessine son miroir
Irrésistiblement, les vagues de mes tourments
Déplient leur relief
Ne restent que la détente et le rêve
Et l’amour…
De la liberté à l’amour
L’écriture est mon lien
J’ai d’abord déposé les maux
Puis j’ai choisi les rêves
Ils sont maintenant le support
D’un lien encore plus fort
Chapitre 3 L’amour
Je jette l’amour
Pour un autre détour
Pour que la joie se répande autour
Pour la douceur des cheveux et des yeux
Pour les couleurs du bleu profond
Pour les sourires, pour les tenues légères
Pour les embruns, pour l’été éternel
Pour les voyages, les gens, les cultures
Pour les visages si différents
Je jette, je lance
Pour les trésors des jolies hanches
Pour les cheveux blonds, pour les cheveux bruns
Pour les éclats de rire
Pour les paysages de Provence
Pour les plus belles danses
Je jette, je crie, je distribue à mots doux
L’amour dans le plus frais du plus fou
Je jette l’amour
Tant qu’il est encore blanc
Je jette l’amour parfumé du temps
Je m’évade maintenant
Sur des collines sensuelles
Je m’en vais loin dans les bois frais
Vivre encore l’amour
L’amour en « je t’ai »
Jeté de « je t’aime »
Oh tu m’as rendu fou
Ce terrible et ce flou
Se fondent dans l’émotion
Quand l’amour fait son rayon
Dans un couloir d’eau, de transparence, de magie
Quand l’amour se construit de lettres anoblies
Je jette l’amour au loin
Pour qu’après il se perpétue si bien
Je jette l’amour et tous ses liens
Ces regards m’auront étonné
Ils ont dans mon cœur doucement gravés
Je jette l’amour dans ma mémoire
Et dans ma peau et dans mon âme
Je jette pour que s’amoncellent
Les poubelles innocentes de mes regrets amoureux
Je jette pour les plus beaux des yeux
Chapitre 4 La vie
Elle est respiration
Ce fil fragile qui défie nos angoisses, nos rides, nos maladies
Elle est pluie d’espoir, elle est tunnel noir
Elle est parcours, obstacles
La vie nous regarde quand on attend d’elle
Les nuages, l’éclaircie, l’espoir, le bonheur
Nous l’écrasons à gribouillis de nos déchets
Elle est ce dérisoire non respecté
Elle est sous notre folie le grain écorché
Cette poussière invisible qui part et revient
Mais elle est pour moi surtout
Une inquiétude
Elle est liée au temps
Particule
Elle est ce plat qui s’arrête
Ce fossé brutal qui s’ouvre et se referme
Ce sang qui inonde
Qui coule, revient, de maigre à douleur
La vie est mon interrogation
Mon raisonnement de chaque seconde
La base, le bout, le besoin
Le respect avant l’argent
L’utile avant le dérisoire
L’essentiel devant rien
C’est un mot qui se pose sans phrase et sans verbe
Vie
Vis et puis allonge-toi dans l’herbe
Mais pour l’instant lève-toi
Tant que marcher vit de tes pas
Oui c’est le seul trajet
Qui nous est proposé
Mais je suis rebelle ?
Cette vie si belle ?
Je ne sais pas, elle est teintée de regrets
Pour tout le monde je crois
Quand vient le soir j’étouffe
Et je me dis à quoi…
A quoi cela ressemble cette vie
Ce « vrai recommencé » des matins
Et puis les nuits
Ce vrai qu’on touche et puis soudain
La fragilité, l’oubli
La beauté évanouie
Aspirée dans l’espace
Rien ne restera et tout le monde le sait
Rien ne restera de nos traces abandonnées
Mais avançons
Prenons de nous la seule solution
La déprime n’est qu’un tir de rafales
Une tempête de sable noir
Alors toujours j’aime puiser dans l’amour
Ce tout et ce rien
Ces projets à deux, ces caresses, cette tendresse
Relié à la vie, l’amour se joue de nos cris
Il bouscule le temps
Demande au rêve l’éternité d’un moment
L’amour et la vie sont emprisonnés
Dans la même case ils se parlent
Et même au-delà de nos vies
Le dialogue amoureux est un bruit qui ne s’arrête
Fragiles inscriptions mais puissant ressenti
Nos lettres, nos amours, nos phrases, nos « je t’aime »
Sont d’une vie passée des piliers résistants
Des cœurs, des talents
Optimiste,
J’aime puiser
Croire en la jeunesse
Croire en l’amour qui toujours se renouvelle
Alors oui je torture, je triture, je réfléchis, je crie, je jette
Mais de l’amour je ne doute point
Guillaume V. ( Facebook )
Personne n'a encore laissé de commentaire.
Soyez donc le premier !